Huit personnes sont toujours portées disparues
Les quatre décès n’ont pas encore été identifiés et huit personnes sont toujours portées disparues. “Les opérations de secours se poursuivent aujourd’hui, avec l’appui d’un hélicoptère militaire et d’une frégate ainsi que de plusieurs plongeurs”, a indiqué Amr Hanafi. Le bateau transportait 31 touristes de différentes nationalités ainsi que 13 membres d’équipage, lorsqu’il a été frappé tôt lundi par une grosse vague qui l’a fait chavirer près de Marsa Alam, dans le sud-est de l’Égypte.
Le Sea Story a quitté dimanche Port Ghalib, près de Marsa Alam, pour une expédition de plongée de plusieurs jours. Il devait atteindre Hurghada, 200 kilomètres plus au nord, vendredi. Le gouverneur de la région de la mer Rouge a déclaré lundi que le bateau avait coulé cinq à sept minutes après avoir été heurté par la vague. Certains passagers – notamment des touristes européens, chinois et américains – n’ont pas pu sortir à temps de leur cabine.
Les sauveteurs de l’armée et un bateau touristique de passage ont secouru 28 personnes lundi. Selon une Source hospitalière de Marsa Alam, six touristes et trois Egyptiens ont été admis avec des blessures légères et sont sortis de l’hôpital le même jour. Parmi ces touristes figurent “deux Allemands, deux Britanniques, un Espagnol et un Suisse”, a indiqué à l’AFP l’administrateur de l’hôpital sous couvert d’anonymat.
Selon le bureau du gouverneur de la mer Rouge, le bateau transportait des touristes de Belgique, du Royaume-Uni, de Chine, de Finlande, d’Allemagne, d’Irlande, de Pologne, de Slovaquie, d’Espagne, de Suisse et des États-Unis. Parmi les disparus figurent deux touristes polonais et deux Finlandais, selon les ministères des Affaires étrangères des deux pays.
Un troisième accident qui remet en question les normes de sécurité
Les autorités ont déclaré que le bateau était entièrement approuvé et avait passé avec succès tous les contrôles. Une enquête préliminaire n’a révélé aucun défaut technique. L’accident de lundi est au moins le troisième du genre signalé cette année près de Marsa Alam. Le secteur du tourisme contribue à plus de 10 % au PIB de l’Égypte, où la mer Rouge, l’une des principales destinations touristiques du pays, attire des millions de visiteurs chaque année.
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Publié le 3 juillet 2024 à 15h24 / Modifié le 25 septembre 2024 à 16h41
Que ce soit en Suisse ou dans le reste de l’Europe, le tourisme de masse affecte à la fois l’environnement et les populations locales. Toucher au porte-monnaie, limiter l’accès ou mieux choisir ses touristes : l’éventail des solutions s’élargit, mais offre des résultats très inégaux.
Chaque jour, des dizaines de bateaux de plongée explorent les récifs coralliens et les îles au large de la côte est égyptienne, où les règles de sécurité strictes sont inégalement appliquées. Début novembre, 30 personnes ont été secourues lorsqu’un bateau de plongée a coulé près du célèbre récif de Deadalus.
En juin dernier, une vingtaine de touristes français avaient été évacués indemnes avant que leur bateau ne coule dans un accident similaire. Un an plus tôt, trois touristes britanniques avaient perdu la vie lorsqu’un incendie avait réduit en cendres leur yacht.
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