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L’ONU déplore une « épidémie de violences sexuelles » au Soudan

Conflit

L’ONU déplore une « épidémie de violences sexuelles » au Soudan

Depuis le Soudan, un responsable de l’ONU a dénoncé une « épidémie de violences sexuelles » contre les femmes, décrivant une ampleur « inacceptable ».

Publié aujourd’hui à 22h43

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Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux Affaires humanitaires, Tom Fletcher, a tiré la sonnette d’alarme lundi à Port-Soudan concernant une « épidémie de violence sexuelle » contre les femmes dans un Soudan ravagé par la guerre, décrivant une ampleur « inacceptable ».

“J’ai honte que nous n’ayons pas pu vous protéger, et j’ai honte pour mes semblables pour ce qu’ils ont fait”, a déclaré Tom Fletcher, lors de sa première visite dans cette ville de la mer Rouge.

11 millions de déplacés

Port-Soudan est devenue la capitale de facto du Soudan depuis avril 2023, lorsque Khartoum a été plongée dans la guerre entre l’armée régulière et les paramilitaires Rapid Support Forces (RSF).

La guerre a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé plus de 11 millions de personnes et créé ce que l’ONU appelle la pire crise humanitaire de mémoire récente. Près de 26 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, sont menacées de famine massive, les deux camps étant accusés d’utiliser la faim comme arme de guerre.

Au cours de sa visite, Tom Fletcher a rencontré le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, et a discuté des efforts visant à « accroître l’acheminement de l’aide au-delà des frontières ». lignes de conflit. Les travailleurs et organisations humanitaires dénoncent les obstacles bureaucratiques imposés par le gouvernement.

Le monde « doit faire mieux »

Lors d’un événement organisé dans une école de Port-Soudan pour marquer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Tom Fletcher a déclaré que le monde « doit faire mieux » pour les femmes soudanaises, qui sont exposées à des violences sexuelles systématiques.

Les viols, y compris collectifs, sont « généralisés » au Soudan après 18 mois de guerre civile, selon un rapport d’enquête de l’ONU publié fin octobre, qui vise notamment les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

« L’ampleur des violences sexuelles que nous avons constatées au Soudan est stupéfiante », a déclaré dans un communiqué le président de la mission d’enquête sur le Soudan, Mohamed Chande Othman. Les enfants ne sont pas épargnés et les femmes et les filles sont kidnappées à des fins d’esclavage sexuel, souligne ce rapport.

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