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à Bakou, l’UE en première ligne face aux demandes financières des pays du Sud

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Lidia Pereira, chef de la délégation du Parlement européen, et Wopke Hoekstra, commissaire européen chargé de l’action climatique, lors de la COP29, le 20 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan. RAFIQ MAQBOOL/AP

Le piège se referme-t-il sur l’Union européenne (UE) ? Alors que les jours passent au 29e Conférence des parties sur le climat (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, l’attention des négociateurs et observateurs se concentre, comme prévu, sur une somme : le montant total de l’aide à apporter aux pays en développement jusqu’en 2034.

Un moment redouté par les Vingt-Sept, qui se retrouvent en première ligne, les négociateurs de Joe Biden étant en fait démonétisés par l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche. « Nous avons entendu trois propositions, 900 milliards, 600 milliards et 440 milliards [de dollars, soit environ 850, 570 et 420 milliards d’euros] »a déclaré, mercredi 20 novembre, le ministre australien Chris Bowen, l’un des deux co-facilitateurs qui suivent le texte crucial de cette COP, le nouvel objectif collectif quantifié (« New Collective Quantified Goal », NCQG).

Depuis des semaines, face à de multiples demandes (le groupe Afrique évoque 1 300 milliards de dollars), les ONG du Réseau Action Climat ” au moins “ 1 000 milliards), les responsables européens refusent de révéler leur jeu. Une manière de ne pas focaliser les débats sur cette question et de continuer à les entretenir sur leur exigences : élargir la base des contributeurs ou, à tout le moins, comptabiliser l’aide des pays émergents, intégrer les investissements privés et orienter l’aide vers les pays les plus vulnérables.

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A deux jours de la fin officielle de la COP29, le commissaire européen à l’action climatique, Wopke Hoekstra, est venu une nouvelle fois tergiverser. “Je ne pense pas qu’il soit utile de le dire publiquement avant d’avoir établi la base de ce que recouvre ce chiffre”a-t-il expliqué, mercredi 20 novembre, à propos de ça « quantique »qu’il espère « ambitieux et réaliste ». “En ce moment, c’est comme si on nous présentait un panier, mais sans savoir exactement ce qu’il contient”il a continué.

Le rush final s’annonce tendu

Une référence au fait que le nouvel objectif collectif quantifié est encore un terrain vague, aux options multiples. Jeudi, la présidence de la COP a dévoilé un texte plus concis, évoquant au moins « 1 000 milliards de dollars »mais sans préciser de chiffres. Une proposition jugée inacceptable par M. Hoekstra alors que les pays en développement ont rapidement proposé un compromis de 500 milliards par an. Autant dire qu’il faudra encore du temps pour tenter de trouver un éventuel compromis. La version définitive pourrait, au mieux, arriver vendredi soir, ce qui ne mettra probablement pas fin aux débats compte tenu de la complexité du sujet. “Maintenant, le plus dur commence”a noté le coordinateur azerbaïdjanais des négociations, Ialtchine Rafiev.

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