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Washington reconnaît Edmundo González Urrutia comme président désigné

(Washington) Le gouvernement américain sortant de Joe Biden a annoncé mardi avoir reconnu le candidat de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez Urrutia comme président désigné du pays, ce que le régime du président Nicolas Maduro a jugé « ridicule ».


Publié à 17h10

Mis à jour à 19h08

Léon BRUNEAU, with Patrick FORT in Caracas

Agence -Presse

“Le peuple vénézuélien s’est exprimé de manière retentissante le 28 juillet et a nommé @EdmundoGU président désigné”, a écrit le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken sur le réseau social X.

“La démocratie nécessite le respect de la volonté des électeurs”, a-t-il ajouté depuis Rio de Janeiro où il a participé au sommet du G20 aux côtés du président Biden, qui quittera le pouvoir le 20 janvier pour le céder au président républicain. élu Donald Trump.

Washington n’avait pas reconnu la victoire de Nicolas Maduro à l’élection présidentielle du 28 juillet, dont il avait été proclamé vainqueur par le Conseil national électoral et la Cour suprême – considérée comme aux ordres du pouvoir – au grand désarroi de l’opposition, qui crie à la fraude et revendique la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia.

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PHOTO JUAN BARRETO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Nicolas Maduro

Les Etats-Unis avaient affirmé que ce dernier avait remporté le plus grand nombre de voix, mais sans jamais avoir officiellement parlé de « président élu ».

« Nous sommes profondément sensibles à la reconnaissance de la volonté souveraine de tous les Vénézuéliens. Ce geste honore la volonté de changement de notre peuple et le geste civique que nous avons accompli ensemble le 28 juillet», s’est réjoui M. Gonzalez Urrutia, également sur X.

Clandestinité

Depuis la réélection contestée du président Maduro, Edmundo Gonzalez Urrutia s’est réfugié en Espagne et la chef de l’opposition, Maria Corina Machado, vit cachée.

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PHOTO JUAN BARRETO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Maria Corina Machado

Lundi à Rio, Antony Blinken a rencontré plusieurs homologues latino-américains pour discuter de la situation au Venezuela, selon le département d’État.

La réaction de Caracas a été rapide.

« Ridicule […] Blinken, ennemi déclaré du Venezuela, insiste pour recommencer [avec Gonzalez Urrutia] cette fois avec un « Guaidó 2.0 » soutenu par des fascistes et des terroristes subordonnés à la politique américaine », a tonné le ministère des Affaires étrangères, faisant référence à Juan Guaidó, président autoproclamé en 2019 puis reconnu comme président par intérim par les États-Unis. Uni.

« Dans les derniers jours de son gouvernement, il [Blinken] devrait se consacrer à réfléchir sur ses échecs […] et écrire des mémoires sur la façon dont la Révolution bolivarienne lui a fait mordre la poussière de la défaite, tout comme ses prédécesseurs », a attaqué le ministre des Affaires étrangères Yvan Gil, accusant son homologue américain de « tenter[er] pour renverser la démocratie vénézuélienne.

La reconnaissance de Washington intervient en pleine transition de pouvoir entre l’administration Biden et celle du président élu Trump.

Le 45e et bientôt 47e Le président des États-Unis a nommé le sénateur républicain Marco Rubio, fils d’immigrés cubains, premier hispanique à occuper le département d’État et partisan d’une ligne dure contre le Venezuela et Cuba.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a imposé une politique de pression maximale pour tenter d’évincer du pouvoir le président Maduro.

Ni les États-Unis, ni l’Union européenne, ni plusieurs pays d’Amérique latine ne reconnaissent l’élection de M. Maduro, au pouvoir depuis 2013.

 
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