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La pollution de l’air à New Delhi est plus de soixante fois supérieure aux normes de l’OMS

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À New Delhi, Inde, le 18 novembre 2024. MANISH SWARUP/AP

Lundi 18 novembre, la pollution de l’air a atteint un nouveau pic inquiétant dans la capitale indienne, New Delhi, noyée dans un brouillard aussi opaque que toxique, qui a contraint les autorités à fermer la plupart des écoles.

Les concentrations dans l’air de microparticules PM2,5 y atteignaient dans la matinée des niveaux jusqu’à soixante fois supérieurs aux seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon des mesures réalisées par la société IQAir.

La mégalopole de 30 millions d’habitants fait face chaque hiver à des pics de pollution provoqués par les fumées toxiques des usines et du trafic routier, auxquelles s’ajoutent à cette époque de l’année celles provenant des brûlages agricoles saisonniers.

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Le Pakistan touché

Ce couvercle toxique s’est largement répandu depuis New Delhi lundi pour recouvrir une grande partie du nord de l’Inde. Les visiteurs du Taj Mahal à Agra, dans l’État de l’Uttar Pradesh, ont inondé les réseaux sociaux de photos montrant le célèbre monument de marbre blanc enveloppé de brume.

Après un court répit, les habitants de Lahore, la deuxième ville voisine du Pakistan, ont de nouveau respiré lundi un air décrit comme ” dangereux “. Le « smog » est considérée par les experts comme responsable de milliers de décès prématurés chaque année.

“Cela fait plusieurs jours que j’ai les yeux qui me brûlent”» a témoigné pour l’AFP Subodh Kumar, 30 ans, qui conduit un taxi à pédales. “Mais, pollution ou pas, je dois être sur la route”il a ajouté, “ma vie (…) est dehors ». « Je n’ai jamais vu ça depuis quarante ans que je vis ici »témoigne sur son récit X l’historien écossais William Dalrymple, comparant la capitale indienne à un « Piège mortel ».

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Résidents non équipés

Les autorités locales ont déclenché dimanche soir le niveau 4 de leur plan d’alerte « afin d’éviter une nouvelle détérioration de la qualité de l’air ». « Les cours en présentiel seront interrompus pour tous les élèves sauf ceux des niveaux 10 et 12 » au lycée, a ordonné le chef de l’exécutif local, Atishi.

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Les écoles primaires ont été fermées la semaine dernière. Tous les chantiers ont également été suspendus, et la circulation des poids lourds et des véhicules les plus polluants a été sévèrement restreinte.

Le gouvernement local a également appelé les enfants, les personnes âgées et tous ceux qui souffrent de pathologies pulmonaires ou cardiaques à « Restez le plus possible à l’intérieur ». Le recours au télétravail est fortement recommandé jusqu’à nouvel ordre. De nombreux habitants de la capitale indienne n’ont pas les moyens d’acheter des purificateurs d’air et vivent dans des maisons peu isolées de l’extérieur.

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12 000 décès par an

Selon l’OMS, la pollution de l’air peut provoquer des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que le cancer du poumon. Une étude publiée en juin dernier établissait que la pollution de l’air était responsable de 11,5 % de la mortalité à Delhi, soit 12 000 décès par an.

La Cour suprême indienne a ordonné lundi aux autorités de prendre “toutes les mesures possibles” contre la pollution, arguant que cela relève de leur « obligation constitutionnelle » de « faire en sorte que les citoyens vivent dans une atmosphère saine ».

Les mesures de prévention mises en œuvre par les autorités, tant nationales que locales, se sont jusqu’à présent révélées largement inefficaces. Là « ministre en chef » La ville de New Delhi a une nouvelle fois mis en cause lundi les brûlages agricoles pratiqués dans les Etats voisins de la capitale.

Après avoir incité les automobilistes à éteindre leur moteur aux feux rouges, la municipalité de New Delhi a testé en 2021 une tour de filtration, rapidement abandonnée, et envisage désormais d’utiliser des drones pour arroser les zones les plus polluées. “Mesures”dénoncer les ONG de défense de l’environnement, qui prônent “arrêter les émissions à leur base”.

Le avec l’AFP

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