Ni la compétence, ni le sens de l’État, encore moins celui de l’intérêt collectif, ne sont des critères. Aux yeux de Donald Trump, seules comptent la notoriété et la fidélité. On peut craindre que ce dernier serve avant tout ses intérêts et son désir de vengeance, maintes fois affirmé, contre ceux qu’il considère comme des ennemis et non des adversaires politiques.
Trump aux commandes… Quelles conséquences pour l’économie belge ?
La démocratie américaine est confrontée à sa plus grande épreuve de résistance depuis le scandale du Watergate il y a cinquante ans. L’élection de Donald Trump a certes été démocratique, mais l’exercice prochain du pouvoir augure d’une déviation de l’État de droit. Le premier mandat de Donald Trump en a donné un avant-goût. Les généraux et fonctionnaires choisis à l’époque étaient des garde-fous : ils respectaient ce principe cardinal selon lequel, aux États-Unis, on jure fidélité à la Constitution et non à un individu. Les freins et contrepoids prévus par les pères fondateurs des États-Unis ont fonctionné. Parmi ceux-ci, les auditions bipartites au Sénat permettent, en principe, de protéger l’administration des conflits d’intérêts, de la politisation extrême, voire des ingérences étrangères.
Donald Trump a exprimé le souhait que les sénateurs républicains renoncent à cette prérogative. Ils doivent choisir entre se conformer à cette injonction ou bloquer la nomination de personnes aux opinions extrêmes et protéger la démocratie américaine d’elle-même. Et au-delà, la démocratie elle-même.
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