En Irak, un amendement à la loi devrait réduire l’âge légal du consentement de 18 à 9 ans, permettant ainsi aux hommes d’épouser des jeunes filles.
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« L’amendement autoriserait le mariage des filles dès l’âge de 9 ans, et supprimerait les protections des femmes en matière de divorce et d’héritage », dénonce l’ONG Human Rights Watch.
« Le mariage des enfants expose les filles à un risque accru de violences sexuelles et physiques, ainsi qu’à des conséquences néfastes sur leur santé physique et mentale, et limite leur accès à l’éducation et aux opportunités d’emploi », ajoute l’organisation. .
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Le Parlement irakien, dominé par une coalition de partis musulmans chiites, devra voter cet amendement qui modifierait la « loi sur le statut personnel », aussi appelée loi 188.
Cette loi régit des aspects importants des droits des femmes, tels que le mariage, le divorce et la garde des enfants. Au moment de son adoption en 1959, elle était considérée comme progressiste au Moyen-Orient.
Ce n’est pas la première fois que des groupes parlementaires tentent de s’attaquer à cette loi.
« Les forces politiques, notamment chiites, cherchent à imposer une culture extrêmement conservatrice en Irak et à remplacer le droit civil par la charia », rapporte Hiyam Ali, chercheur au Centre français de recherches sur l’Irak.
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Des manifestations dénonçant ce changement législatif ont éclaté dans plusieurs régions du pays.
«J’ai perdu la vie dès le premier jour de mon mariage. J’avais 13 ans et l’homme que je devais épouser avait 20 ans de plus que moi », a témoigné une Irakienne aux médias français. La Croix.
Malgré l’opposition des femmes parlementaires, la Cour suprême fédérale irakienne a statué en septembre que l’amendement à la loi était constitutionnel, selon Amnesty International. Un autre vote est nécessaire pour que la loi soit modifiée.
Au Canada et dans de nombreux pays du monde, une personne doit avoir au moins 16 ans pour donner légalement son consentement sexuel.
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