Le Canada revient sur sa promesse de régularisation massive des immigrants sans papiers

Cette promesse du Premier ministre canadien date d’il y a quelques années mais, depuis, les sondages montrent un changement perceptible de l’opinion publique envers l’immigration après des années d’une politique jugée très ouverte.

“Aucun plan massif de régularisation n’est à l’ordre du jour, du moins avant les prochaines élections”, a déclaré le ministre de l’Immigration, Marc Miller, aux journalistes à Vancouver après une réunion avec des chefs d’entreprise.

“Cela ne veut pas dire que dans certaines régions où nous avons besoin d’une main-d’œuvre essentielle, il n’y aura pas de possibilité de régularisation à plus petite échelle”, a-t-il ajouté.

Plusieurs réformes migratoires ces dernières années

Entre 100 000 et 1 million de personnes sont sans papiers au Canada, selon diverses estimations. Interrogé en mai par l’AFP, le ministre promettait encore un programme « ambitieux » dans les prochains mois mais reconnaissait qu’il « ne conviendrait pas à tout le monde ».

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau, minoritaire, fait face à une opposition conservatrice qui cherche à provoquer des élections anticipées et que les sondages lui donnent une avance de 20 points. Les prochaines élections doivent techniquement avoir lieu avant le 20 octobre 2025.

Le Canada a cherché ces dernières années à réduire le nombre de migrants par des réformes, qu’il s’agisse de demandeurs d’asile, d’étudiants étrangers ou de travailleurs temporaires. « Il est clair que l’ère de l’offre illimitée de main-d’œuvre étrangère à faible coût est révolue », a commenté le ministre Marc Miller.

« Alignement des intérêts » avec Washington

Peu après l’élection de Donald Trump aux États-Unis la semaine dernière, les autorités canadiennes se sont déclarées en « état d’alerte » face aux promesses du milliardaire républicain d’expulsions massives de migrants.

Mais Marc Miller a déclaré mercredi qu’il s’attendait à ce que la coopération avec Washington se poursuive : “Il y a un alignement d’intérêts pour garantir que (la frontière) soit sûre et sécurisée”, les passages illégaux ayant augmenté ces dernières années. années.

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