Israël exige de “conserver la capacité de frapper” le Liban “à tout moment” dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien Hezbollah, incompatible avec la souveraineté du pays, a souligné mercredi le chef de la diplomatie française.
Soulignant que les objectifs de guerre du gouvernement israélien au Liban n’étaient « pas tout à fait précis », Jean-Noël Barrot, qui était en Israël la semaine dernière, a constaté un durcissement des positions.
« À l’horizon, il y a bien un Etat libanais avec lequel vivre en paix, un voisin, qui ne constituerait pas une menace pour Israël. Mais à court terme (…) c’est la logique de la guerre, les positions se durcissent”, a-t-il déclaré lors d’une audition sur le Liban à l’Assemblée nationale.
« Aujourd’hui, nous entendons des voix en Israël s’élever pour dire que le plus important est qu’Israël puisse, à tout moment, maintenir la capacité de frapper au Liban, voire même entrer au Liban, comme c’est le cas. c’est le cas de (…) la Syrie», a expliqué Jean-Noël Barrot.
“C’est évidemment une perspective qui n’est pas compatible avec la souveraineté (…), avec un Etat fort ayant le monopole de la force légitime”, a-t-il poursuivi, soulignant que les efforts diplomatiques se sont concentrés sur la montée en puissance des forces armées libanaises.
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