(Washington) Donald Trump a indiqué mardi qu’il comptait nommer l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d’un département nouvellement créé de « l’efficacité du gouvernement », conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy.
Publié à 10h33
Mis à jour à 19h56
“Ensemble, ces deux grands Américains traceront la voie à suivre pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, de réduire les réglementations excessives, de réduire les dépenses inutiles et de restructurer les agences fédérales”, a déclaré le président élu dans un communiqué, assurant que ces deux alliés de sa campagne « enverrait des ondes de choc à travers le système ».
Trump présente les autres membres de son administration
Un « faucon » anti-Chine dans la diplomatie, un gouverneur « tueur de chiens » à la Sécurité intérieure : Donald Trump a continué mardi de dévoiler la répartition de sa future administration, à la veille d’une rencontre hautement symbolique avec Joe Biden à la Maison Blanche.
Le républicain, qui a fait un retour extraordinaire en remportant l’élection présidentielle américaine il y a à peine une semaine, va de l’avant pour nommer ses partisans à des postes clés.
Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l’ONU, à l’Environnement et à l’Immigration, le président élu devrait annoncer qu’il choisit l’influent sénateur Marco Rubio comme secrétaire d’Etat.
Connu pour être partisan d’une ligne très dure à l’égard de la Chine et de l’Iran, cet élu de 53 ans a auparavant co-présidé la commission du renseignement du Sénat.
Petites mains
Entre Donald Trump et Marco Rubio, il n’y a cependant pas toujours eu un amour fou.
Le sénateur de Floride a affronté le magnat de l’immobilier lors des primaires républicaines de 2016, un vote au cours duquel il s’est ouvertement moqué de la taille des mains et du teint de Donald Trump.
Mais les deux hommes semblent avoir depuis enterré la hache de guerre.
Sa prochaine nomination, rapportée par les médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kiev : Marco Rubio a estimé début novembre qu’il fallait « mettre fin » à la guerre en Ukraine, dans une « impasse » selon lui.
Un autre « faucon » – et autre élu de Floride –, Mike Waltz, a été nommé au poste très stratégique de conseiller à la sécurité nationale auprès de la Maison Blanche.
À eux deux, ils seraient les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient – sans jamais expliquer comment.
L’ancien gouverneur de l’Arkansas, Mike Huckabee, ancien pasteur baptiste, a également été nommé au poste d’ambassadeur en Israël. Et l’ancien élu John Ratcliffe à la tête de la CIA.
Donald Trump a par ailleurs annoncé mardi son intention de nommer au poste de secrétaire à la Défense Pete Hegseth, ancien major de l’armée américaine et actuel présentateur de Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis.
Un chien abattu
Au-delà du volet diplomatique, le président a annoncé mardi son intention de nommer la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, au poste de secrétaire à la Sécurité intérieure, un portefeuille qui comprend notamment les douanes et les gardes-frontières.
Fidèle alliée du président élu, “elle travaillera en étroite collaboration” avec Tom Homan, chargé du dossier brûlant du contrôle de l’immigration, selon un communiqué de Donald Trump.
Son nom avait été évoqué parmi les candidats crédibles susceptibles de devenir le colistier de Donald Trump lors de sa troisième campagne à la Maison Blanche.
Mais cette ambition de devenir vice-présidente a été brisée lorsque la sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud a révélé qu’elle avait tiré et tué son jeune chien, parce qu’il était, selon elle, « indomptable ».
Cette nouvelle a provoqué un déluge de réactions négatives en avril dans la classe politique et sur les réseaux sociaux, les chiens occupant une place à part dans la vie de nombreuses familles américaines.
Trump à Washington
Donald Trump, qui poursuivra ces nominations tout au long de la semaine, devait se prononcer mardi sur la légalité de sa condamnation pénale à New York, mais le juge a reporté sa décision au 19 novembre.
Le président élu sera à Washington mercredi pour une rencontre très scrutée avec Joe Biden.
Ce dernier a promis un transfert de pouvoir « pacifique et ordonné » avec son successeur républicain après la défaite électorale de sa vice-présidente Kamala Harris.
Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, doit également se rendre mercredi au Congrès pour s’entretenir avec des responsables républicains.
Le 47e Le président des Etats-Unis jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs à Washington : son parti a obtenu la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.
“C’est une matinée magnifique à Washington, c’est un nouveau jour pour l’Amérique”, a salué le républicain Mike Johnson, qui devrait, sauf surprise majeure, continuer à présider la Chambre.
La direction du Sénat fera l’objet d’une élection à huis clos entre républicains. L’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, qui a joué un rôle inédit dans la campagne de Donald Trump, a jeté toutes ses forces derrière la candidature de l’autre sénateur de Floride, Rick Scott.
Avec Camille Camdessus, Agence France-Presse
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