Au procès pour viol de Mazan, le tribunal a débuté mardi l’examen des cas de sept nouveaux hommes accusés d’avoir agressé sexuellement Gisèle Pelicot, droguée à son insu par son ex-mari, les derniers à être examinés avant l’inculpation et les plaidoiries.
• Lisez également : Viols à Mazan : Pélicot aurait suggéré à un complice présumé de droguer sa propre compagne
• Lisez également : Procès pour viol à Mazan : l’un des accusés décrit comme un homme aux multiples « déviances sexuelles »
Ce dernier groupe d’accusés aurait dû initialement comparaître mi-septembre devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, chargé de ce procès emblématique de soumission chimique et de violences envers les femmes. Mais l’étude de leurs dossiers avait été reportée en raison de problèmes de santé rencontrés au début des débats, le 2 septembre, par le principal accusé, Dominique Pelicot.
Aujourd’hui ex-mari de Gisèle Pelicot, cet homme de 71 ans, qui plaide coupable, avait administré des somnifères à sa femme pendant 10 ans, à son insu, pour la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus qu’il avait recrutés sur Internet.
Toutefois, l’examen des dossiers de ces sept accusés pourrait encore être retardé. Dominique Pelicot devant être de nouveau hospitalisé jeudi, à Marseille, pour une durée indéterminée, une nouvelle suspension du procès n’est pas exclue, selon le président du tribunal, Roger Arata.
Après ces derniers accusés, les débats sur les faits devraient se conclure avec l’audition de David et Florian, les deux fils du couple Pélicot, la semaine prochaine, avant les plaidoiries des parties civiles puis la mise en examen du procureur de la République, prévue dans deux jours. .
Suivront ensuite les plaidoiries de la défense, prévues dans trois semaines, avant une semaine de délibéré et un verdict attendu le 20 décembre.
Mardi matin, à Avignon, le tribunal s’est d’abord penché sur la personnalité de Christian L., 56 ans, alias « Chris le pompier ». C’est avec son haut d’uniforme siglé « Sapeurs Pompiers Vaucluse » qu’il a été filmé, par Dominique Pelicot, en février 2019, en plein acte sexuel sur une Gisèle Pelicot inerte.
Outre le viol de Mme Pelicot, ce pompier professionnel placé en détention provisoire est également jugé pour détention d’images pédopornographiques.
Âgé de seulement 21 ans, lorsqu’il s’est rendu pour la première fois au foyer Pelicot, à Mazan (Vaucluse), en 2016, Charly A. y est ensuite revenu cinq fois, jusqu’en juin 2020.
Parmi les autres accusés qui comparaîtront cette semaine, le tribunal examinera les cas de Nicolas F., 43 ans, Nizar H., 40 ans, Boris M., 37 ans et Philippe L., 62 ans, le dernier trois ayant en commun affirmer avoir été drogués par Dominique Pelicot.
Dernier des 50 coaccusés dans cette affaire dont le cas sera étudié cette semaine, Joseph C., 69 ans, est le seul à ne pas être accusé de viol ni de tentative de viol.
Related News :