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Au moins 11 morts dans une série de frappes israéliennes au Liban

(Beyrouth) Au moins 11 personnes ont été tuées mardi selon le ministère de la Santé dans des frappes israéliennes qui ont visé plusieurs régions du Liban, dont la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.


Publié à 6h26

Mis à jour à 11h59

La formation pro-iranienne, en guerre ouverte contre Israël, a annoncé de son côté avoir lancé des missiles sur une base aérienne militaire au sud de Tel-Aviv, dans le centre du pays.

Les frappes israéliennes ont visé mardi des bastions du Hezbollah, mais ont aussi rarement touché des régions. Cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, selon le ministère de la Santé, lors d’une frappe sur la région montagneuse d’Aley, à l’est de Beyrouth.

Une Source sécuritaire a indiqué à l’AFP qu’une villa où s’étaient réfugiées des personnes déplacées ayant fui les bombardements israéliens avait été prise pour cible.

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PHOTO MOHAMMAD ZAATARI, PRESSE ASSOCIÉE

Des personnes se rassemblent dans un appartement détruit dans un immeuble touché par une frappe israélienne dans le village de Saksakiyeh, au sud du Liban, le 12 novembre 2024.

Au sud du Liban, où l’armée israélienne mène des incursions terrestres depuis le 30 septembre, une autre frappe à Tefahta, à plus de 20 km de la frontière, a également fait cinq morts, selon le ministère.

Les frappes ont également visé la grande ville de Nabatiyé, dans le sud du pays, dont le marché historique a déjà été détruit et le maire tué.

Une personne a également été tuée à Hermel, dans la plaine orientale de la Bekaa, frontalière avec la Syrie, où est basé le Hezbollah.

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PHOTO MOHAMMAD ZAATARI, PRESSE ASSOCIÉE

Bâtiments détruits à Saksakiyeh, sud du Liban, le 12 novembre 2024.

Le 23 septembre, l’armée israélienne a lancé une campagne de frappes massives visant notamment les fiefs du mouvement pro-iranien, qui lance quotidiennement des roquettes, des missiles et des drones sur Israël.

Deux hommes d’une quarantaine d’années ont été tués mardi dans des tirs de roquettes dans le nord d’Israël, selon les services de secours israéliens, l’armée israélienne ayant fait état d’une « dizaine de projectiles » observés en provenance du Liban.

Mardi matin, Israël a lancé 13 frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) après un appel israélien à évacuer plusieurs quartiers.

Dans les quartiers quasiment désertés par les habitants, des tirs nourris avaient été entendus auparavant, dans le but d’alerter les personnes qui ne seraient pas au courant de l’appel israélien à évacuer, ont indiqué des témoins à l’AFP.

Depuis fin septembre, l’aviation israélienne pilonne régulièrement la banlieue sud, où habitaient entre 600 000 et 800 000 personnes selon les estimations.

L’armée israélienne a déclaré avoir frappé « des cibles terroristes du Hezbollah » dans le sud de Beyrouth, notamment « des centres de commandement, des sites de production d’armes et d’autres infrastructures terroristes […] ».

Plus de 3.280 personnes ont été tuées selon les autorités libanaises depuis le début des affrontements en octobre 2023, lorsque le Hezbollah a ouvert le front sud-libanais avec Israël pour soutenir le Hamas dans la bande de Gaza où le mouvement islamiste palestinien est en guerre contre Israël.

La plupart des victimes ont été tuées depuis septembre dernier, lorsqu’Israël a lancé sa campagne de bombardements et son offensive terrestre au Liban.

Nouveau point de passage pour l’aide humanitaire à Gaza

L’armée israélienne a annoncé mardi l’ouverture d’un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, avant la date limite fixée par les États-Unis aux autorités israéliennes pour autoriser l’augmentation de l’aide aux Palestiniens.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et huit ONG internationales estimaient le même jour que l’aide entrant dans le territoire palestinien en proie à une crise humanitaire était insuffisante.

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PHOTO AMIR COHEN, ARCHIVES REUTERS

Un camion transporte de l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza, au point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, le 11 novembre 2024.

« Dans le cadre des efforts et de l’engagement visant à augmenter le volume et les itinéraires de l’aide vers la bande de Gaza, le point de passage de « Kissoufim » a été ouvert aujourd’hui. [mardi] pour les camions d’aide humanitaire », a déclaré l’armée dans un communiqué conjoint avec le COGAT, l’organisme israélien chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens.

Les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, avaient adressé, dans une lettre datée du 13 octobre, une série de demandes à Israël pour qu’il autorise l’augmentation de l’aide humanitaire, en lui donnant 30 jours pour répondre. A défaut, les États-Unis ont menacé de suspendre une partie de leur assistance militaire à Israël.

La lettre évoque, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu’à 350 camions d’aide humanitaire par jour, d’ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d’évacuation au strict nécessaire. .

Le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a annoncé jeudi dernier l’ouverture par Israël “dans les prochains jours” du point de passage de Kissoufim, au centre du territoire palestinien en proie à une crise humanitaire.

Mardi, huit organisations non gouvernementales, dont Oxfam et Save the Children, ont déclaré que, selon leurs résultats, « Israël a[vait] n’a pas réussi à répondre aux exigences de son allié [américain]au prix d’un coût humain énorme pour les civils palestiniens à Gaza. »

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PHOTO OMAR AL-QATTAA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des Palestiniens déplacés traversent la route principale reliant Salaheddine à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

« Les faits sont clairs : la situation humanitaire à Gaza est aujourd’hui à son plus bas niveau depuis le début de la guerre en octobre 2023 », ont-ils écrit. « Nous appelons le gouvernement américain à conclure immédiatement qu’Israël viole ses engagements. »

De son côté, l’UNRWA, qu’Israël a décidé d’interdire, a qualifié l’accès humanitaire à Gaza d’« insuffisant » face à une situation « tout simplement catastrophique ».

Samedi, un rapport de l’ONU a mis en garde contre « une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza », en particulier dans le nord.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. , y compris les otages tués ou morts en captivité.

L’offensive de représailles d’Israël à Gaza a fait plus de 43 603 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

 
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