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à l’ouverture des débats, l’Accord de Paris était au sujet de toutes les inquiétudes

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INTERNATIONAL – Point de non-retour. La 29ème conférence de l’ONU sur le climat s’est ouverte ce lundi 11 novembre en Azerbaïdjan, dans un climat international marqué par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, jetant irrémédiablement un voile de pessimisme sur le maintien des Etats-Unis dans l’accord phare sur le climat, signé. à Paris en 2015. Le pays bientôt dirigé par le milliardaire américain étant la première puissance mondiale et le deuxième pays émetteur de gaz à effet de serre de la planète.

Raison pour laquelle les premiers mots du président azerbaïdjanais de la COP29 ont dramatisé les enjeux des négociations qui débutent ce lundi pour préserver les engagements signés en 2015. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le contesté Moukhtar Babaev a déclaré lors de son discours d’ouverture à Bakou que la COP29 constitue un “minute de vérité” pour l’Accord de Paris.

« Nous sommes sur le chemin de la ruine. Et il ne s’agit pas de problèmes futurs. Le changement climatique est déjà là »a-t-il souligné, avant d’ajouter que « Nous devons maintenant démontrer que nous sommes prêts à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ce n’est pas une chose facile ».

L’accord de Paris « un grand danger »

« Les ambitions de l’Accord de Paris sont en grand danger »a de son côté alerté l’ONU ce lundi 11 novembre, alors que l’année 2024 est quasiment assurée de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. « De janvier à septembre 2024, la température moyenne de l’air à la surface de la planète était supérieure de 1,54°C à la moyenne préindustrielle »relève le nouveau bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui souligne que le réchauffement à long terme mesuré sur plusieurs décennies reste inférieur à la limite de 1,5°C.

L’Accord de Paris, adopté par les pays du monde entier il y a près de dix ans, vise à contenir le réchauffement climatique à 2°C et à poursuivre les efforts pour le contenir à 1,5°C. « Les précipitations et inondations records, l’intensification rapide des cyclones tropicaux, la chaleur meurtrière, la sécheresse incessante et les incendies catastrophiques que nous avons vus dans différentes parties du monde cette année sont malheureusement notre nouvelle réalité et un avant-goût de l’avenir »a souligné la secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, dans un communiqué. Mais selon elle, « Il est important de souligner que cela ne signifie PAS que nous n’avons pas réussi à atteindre l’objectif de l’Accord de Paris ».

Bras de fer en perspective

Lors de cette COP29, le principal enjeu sera donc de trouver un compromis sur le montant de l’aide financière des pays développés aux pays en développement pour qu’ils se développent sans énergies fossiles et s’adaptent aux effets d’un climat toujours plus marqué. extrême.

D’une valeur actuelle de 116 milliards de dollars par an (à partir de 2022), le nouvel engagement doit être négocié en milliers de milliards chaque année, en fonction des exigences des pays pauvres. Ce que les Occidentaux considèrent comme irréaliste pour leurs finances publiques. Mais avec la menace bien réelle d’un retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, les chances de parvenir à un consensus à Bakou, d’ici la fin de la conférence le 22 novembre, semblent désormais encore plus difficiles.

De quoi provoquer une première réaction vocale de la part du chef de l’ONU pour le climat, Simon Stiell. Ce dernier estime que le financement de l’aide climatique par les pays riches n’est pas une « œuvre caritative » et est “dans l’intérêt de tous”. Il a donc appelé les pays à «montrer que la coopération mondiale n’est pas au point mort», au milieu d’une actualité internationale déjà morose.

Malgré cet appel, les difficultés de négociation n’ont pas tardé à apparaître ce lundi. Le programme est déjà tombé avec plusieurs heures de retard, faute d’accord pour adopter l’agenda officiel, indispensable pour entamer des dizaines de négociations concrètes. En question? Le blocage de plusieurs pays, dont la Chine et l’Inde, disposés à discuter de l’application de l’accord COP28 uniquement sous l’angle du développement de la finance climat. Alors que la COP 28 avait fixé des objectifs sur l’élimination progressive des énergies fossiles. Autre point de discorde : la Chine demande, au nom du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud, d’ajouter le sujet des barrières commerciales unilatérales liées au climat, visant principalement l’UE.

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