Si Kamala Harris a essuyé une défaite à l’élection présidentielle face à Donald Trump, elle n’en reste pas moins vice-présidente des États-Unis. Un paramètre qui pourrait encore lui permettre de siéger en dernier dans le Bureau Ovale d’ici le 20 janvier et l’investiture de son adversaire.
Kamala Harris peut-elle encore entrer dans l’histoire ? Cela semblerait le cas selon ce scénario, même si cela reste peu probable. Le 6 novembre, la vice-présidente aurait pu être la première femme et la deuxième personne de couleur à diriger les Etats-Unis. L’ancien sénateur a toutefois perdu le vote en ne remportant que 226 grands électeurs contre 312 pour Donald Trump.
Kamala Harris reste toutefois vice-présidente du pays. Une position qui lui permettrait de prendre la barre si Joe Biden n’était plus apte à gouverner en raison de problèmes de santé ou d’autres circonstances. C’était aussi la première des deux raisons qui ont poussé l’homme politique à prendre les rênes de la Maison Blanche en 2021 pendant 1h25 lorsque le chef de l’Etat, 79 ans à l’époque, a dû subir une « coloscopie de routine ».
Une autre circonstance qui peut amener un vice-président à prendre la relève n’est autre que le décès du chef de l’Etat en exercice. Un scénario qui s’est produit huit fois aux Etats-Unis. Si quatre d’entre eux perdent la vie de causes naturelles, quatre autres sont assassinés, dont John Fitzgerald Kennedy en 1963. C’est son vice-président Lyndon B. Johnson qui termine son mandat en 1963.
Appel à la démission de Joe Biden
Alors que Donald Trump prêtera serment à Washington le 20 janvier 2025, Jamal Simmons, ancien directeur de la communication de Kamala Harris, a appelé Joe Biden à démissionner au profit de son vice-président. « Il pourrait démissionner dans les trente prochains jours, fait de Kamala Harris la présidente des Etats-Unis. Cela éviterait à Harris de devoir gérer la transition le 6 janvier, après sa propre défaite », a-t-il déclaré dimanche sur le plateau de CNN.
Pour rappel, le 6 janvier, les deux chambres du Congrès doivent se réunir en séance commune pour décompter les votes des grands électeurs. Une fois ce processus achevé, il appartiendra à Kamala Harris d’annoncer la victoire de Donald Trump.
Sur
Mais perdre en 2024 signifie-t-il que Kamala Harris sera là en 2028 ? De nombreuses rumeurs circulent déjà outre-Atlantique. Comme l’estime le Time of India, son expérience après cette première campagne présidentielle lui a donné l’occasion de mieux comprendre les revendications des Américains et les enjeux auxquels le pays est confronté. Elle pourrait ainsi rendre son profil plus attractif aux yeux des électeurs pour une future élection.
En revanche, le camp démocrate n’est pas favorable aux candidatures multiples. Hillary Clinton en 2016, Mitt Romney en 2012, John Kerry en 2004 et John McCain en 2008 ont choisi de ne pas retenter l’expérience. Quoi qu’il en soit, Kamala Harris a déclaré au lendemain de sa défaite qu’elle entendait « continuer à se battre ».
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