Le 5 novembre, le plus grand menteur de l’histoire a été réélu à la Maison Blanche. Et c’est factuel. Parce que, dans l’histoire, aucun homme politique, avocat ou escroc de quelque sorte que ce soit n’a fait autant de mensonges. Les présidents américains, par exemple, se sont toujours tenus à la maxime prononcée par le président Lincoln au XIXe siècle : «Vous pouvez tromper une partie du peuple tout le temps et tout le monde une partie du temps, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps..»
Trump va au-delà de ce principe en maintenant même ses mensonges les plus évidents. Et ce, depuis qu’il a été investi à la tête de l’Etat le 20 janvier 2017. A peine un mois plus tard, il a complètement inventé un attentat en Suède qui n’a jamais eu lieu, juste pour les besoins de sa manifestation, c’était en février. 20, 2017.
Durant sa présidence, le Washington Postun quotidien américain, a recensé le total des mensonges et approximations du président : un total de 30 573 mensonges en 4 ans de présidence, soit plus de vingt mensonges par jour. Un record pour vérificateurs de faits du journal. Même les escrocs ou les faux prophètes de l’histoire américaine ne l’ont pas fait.
Donald Trump n’est pas nouveau dans ce domaine. Déjà, dans les années 1970, il utilisait le mensonge et le déni comme une arme dans le monde des affaires et contre le système judiciaire. Son avocat de l’époque, Roy Cohn, travaillait aux côtés de McCarthy dans la lutte anticommuniste. Il avait une personnalité complexe : il critiquait l’homosexualité même s’il avait lui-même des relations avec des hommes. Bref, Cohn cultive la mauvaise foi et encourage Trump à ne jamais reconnaître ses défaites ni ses échecs…
C’est ainsi que va fonctionner le jeune homme d’affaires. Il fait même partie de ceux qui ont inventé les clauses de confidentialité dans le sport aux USA avec son équipe de football américain. Il ne voulait pas que nous connaissions les montants en cause. Sa technique juridique équivaut à un mensonge par omission.
Mentir est devenu pour lui un réflexe. Lors du débat contre Kamala Harris en septembre 2024, il a lancé pas moins de 33 fausses informations. Avec une perle, il accuse les immigrés de manger les chats et les chiens de la ville de Springfield, ce qui est aussitôt démenti par les autorités locales. Et il continue à la campagne.
Cette méthode lui permet de noyer ses objectifs et de cacher ses véritables cibles. Mais surtout, son but est de détruire la vérité pour ne pas avoir de limites. “Il ment sans limite», a écrit le New York TimesRevue américaine de référence. Il ment sans limite pour agir sans entrave. Il refuse les contraintes de la réalité : ni celles des journalistes, ni celles des scientifiques, climatologues ou médecins pendant le Covid. Les Américains admirent cette liberté. Et certains d’entre nous aussi. Cependant, cela entraîne le monde dans une réalité qui ne risque pas de faire perdre notre démocratie.
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