“Le comportement des forces israéliennes a provoqué un niveau sans précédent de morts, de blessés, de famine et de maladies”, dénonce le rapport, qui condamne également “les échecs illégaux et persistants” du gouvernement israélien à faciliter l’accès à l’aide humanitaire, la destruction de civils infrastructures et des déplacements massifs et répétés de population.
Blinken déplore le rejet du cessez-le-feu par le Hamas à Gaza
L’ambassade d’Israël auprès de l’ONU à Genève a rejeté « catégoriquement » le rapport et ses « conclusions absurdes », dénonçant « l’obsession inhérente du Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour la diabolisation d’Israël ».
Dystopie
Ajith Sunghay, chef des activités du bureau des droits de l’homme des Nations Unies dans les territoires palestiniens, a parlé d’une « dystopie de destruction et de dévastation où les survivants sont blessés, déplacés et affamés ».
Le rapport dénonce également le Hamas et d’autres groupes armés pour avoir commis des violations généralisées qui pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment des prises d’otages, des meurtres, des actes de torture et des violences. sexuel.
Des crimes commis notamment dans le cadre de l’attaque du 7 octobre 2023 sur le territoire israélien, qui a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.
Décompte controversé
Le rapport aborde principalement la question controversée de la proportion de civils parmi le chiffre de près de 43 500 personnes tuées à Gaza fourni par le ministère de la Santé du territoire palestinien.
Faute d’un accès suffisant, les agences de l’ONU s’appuient sur les bilans de morts fournis par les autorités de Gaza, contrôlées par le Hamas. Cela suscite de vives critiques de la part d’Israël, mais l’ONU et de nombreux pays considèrent ces rapports comme fiables.
Sur environ 10 000 cas vérifiés sur un total de 34 500 personnes tuées entre novembre 2023 et avril 2024, « nous avons jusqu’à présent constaté que près de 70 pour cent étaient des enfants et des femmes », a déclaré M. Sunghay, soulignant la méthodologie du processus de vérification rigoureux du HCDH, qui exige au au moins trois sources distinctes.
« Nous pensons que cela est représentatif de la répartition du nombre total de décès. Une proportion similaire à celle donnée par les autorités de Gaza», a déclaré à l’AFP Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-commissariat.
Parmi les décès vérifiés, 4 700 étaient des enfants et 2 461 des femmes.
Conflit israélo-palestinien – Les femmes et les enfants représentaient 70 % des décès à Gaza entre novembre 2023 et avril 2024
Sans précédent
« Ce niveau sans précédent de morts et de blessés civils est une conséquence directe du non-respect des principes fondamentaux du droit international humanitaire », a accusé le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué de presse. « Tragiquement, ces violations documentées se poursuivent sans relâche, plus d’un an après le début de la guerre. »
Israël a insisté pour que ses opérations à Gaza ciblent les combattants du Hamas. Mais le rapport publié vendredi souligne que les décès vérifiés reflètent largement la composition démographique de la population générale de Gaza, plus que celle des combattants.
L’armée israélienne s’est pour sa part déclarée « déterminée à respecter les obligations juridiques internationales et à opérer dans le cadre des lois des conflits armés » et a assuré qu’elle s’efforçait de « minimiser les dommages causés aux non-combattants avant les attaques, en particulier aux femmes et aux hommes ». enfants.
« Chaque action militaire est menée conformément aux principes de différenciation et de proportionnalité, et est précédée d’une évaluation minutieuse du risque de préjudice civil », a-t-elle déclaré.
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