L’agence spatiale russe a annoncé avoir mis en orbite 55 satellites dans la nuit du lundi 4 novembre au mardi 5 novembre 2024, dont deux satellites privés iraniens, une opération qui intervient dans un contexte de renforcement des liens entre Moscou et Téhéran.
Une fusée Soyouz transportant “deux satellites hélio-géophysiques Ionosfera-M et 53 petits satellites russes et étrangers associés” a décollé à 02h18 heure de Moscou (23h18 GMT) du cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, précise le communiqué de Roscosmos.
Ce « enregistrement de lancement simultané » a eu lieu « avec succès »pour 51 avions russes, “deux petits satellites iraniens”un russo-chinois et un russo-zimbabwéen, a indiqué l’agence.
Les satellites iraniens sont deux appareils privés, Kowsar et Hodhod, selon l’ambassade iranienne à Moscou qui a accueilli, la veille du lancement, “un premier pas ferme et décisif (…) vers l’entrée du secteur privé de la République islamique d’Iran dans le domaine spatial”.
Selon le site Internet de leur constructeur, la société Omidfaza, les deux satellites seront utilisés dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’environnement et de la cartographie.
Plusieurs satellites ont été lancés par Soyouz pour le compte de l’État iranien au cours de l’année écoulée, mais c’est la première fois qu’un tel lancement est organisé pour le secteur privé iranien.
L’Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais les gouvernements occidentaux craignent d’utiliser des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de transporter une tête nucléaire.
Lors du récent sommet des Brics, un club de neuf pays dits émergents, le président russe Vladimir Poutine a rencontré son homologue iranien Massoud Pezeshkian et s’est félicité des relations bilatérales. “croissance” et « vraiment sympathique ».
Il a ajouté qu’il voulait « renforcer la dynamique positive émergente en matière de coopération commerciale et économique ».
Depuis l’offensive de grande ampleur en Ukraine en février 2022, la Russie a renforcé ses liens avec l’Iran, accusé de lui fournir des armes dans son conflit contre Kiev.
@Avec l’AFP
Related News :