Kamala Harris et Donald Trump jettent dimanche leurs dernières forces dans une fin anxiogène de la campagne présidentielle américaine pour les Etats-Unis et le reste du monde.
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03 novembre 2024 – 09:23
(Keystone-ATS) La vice-présidente démocrate, qui pourrait devenir la première femme présidente de ce pays de plus de 345 millions d’habitants, et l’ancien locataire républicain de la Maison Blanche, qui rêve d’y revenir, vont coup pour coup afin de convaincre les indécis. , tandis que 75 millions d’électeurs ont voté par anticipation.
La campagne pour prendre la tête de la première puissance mondiale le 20 janvier et succéder au président sortant Joe Biden est la plus agressive de l’histoire récente des États-Unis.
Sous le regard inquiet de ses partenaires, notamment en Europe et au Moyen-Orient, l’Amérique se divise en deux camps qui semblent inconciliables et engagés dans une escalade de la violence verbale où se multiplient les polémiques et les fausses informations.
Dans ce climat ultra-tendu, des violences physiques sont à craindre après le 5 novembre. D’autant que le résultat national est imprévisible alors que les sondages donnent Mme Harris et M. Trump ex æquo.
L’une d’elles publiée samedi soir a fait grand bruit car elle donne au démocrate trois points d’avance dans le petit Etat de l’Iowa (nord), fief républicain.
Les ouvriers pour convaincre
Le vice-président, ancien juge fédéral californien né il y a 60 ans d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, est entré subitement en campagne en juillet après le retrait retentissant de Joe Biden, 81 ans.
Pour son dernier dimanche de campagne, elle retourne dans le Michigan, un Etat pôle industriel au bord des Grands Lacs, berceau de l’automobile et avec un électorat ouvrier à convaincre : des ouvriers blancs, afro-américains ou arabes. -Musulmans.
Après une visite à l’église de Détroit, Mme Harris tiendra une autre réunion à l’université d’État.
Elle devrait encore appeler à « tourner la page d’une décennie avec Donald Trump », milliardaire de l’immobilier new-yorkais, élu président à la surprise générale en 2016 et qui a bousculé la démocratie américaine et les relations internationales.
Craignant son retour à la Maison Blanche, ses adversaires le présentent désormais comme un « dictateur », voire un « fasciste » doté d’un esprit « revanchard » contre tous ses opposants et critiques.
L’infatigable tribune populiste de 78 ans, insubmersible malgré de nombreuses condamnations et accusations pénales et civiles, a une nouvelle fois insulté samedi « Kamala, au faible QI ».
Et même s’il continue de peindre les Etats-Unis en noir, géant multiculturel au bord d’une « dépression à la 1929 » et « envahis » par des millions d’immigrés clandestins « meurtriers », Donald Trump sait aussi se montrer optimiste.
« Nouvel âge d’or »
Il a exhorté ses partisans venus l’acclamer en Virginie (est) et en Caroline du Nord (sud-est) à “rêver encore en grand (…) d’un nouvel âge d’or en Amérique”.
Sur les 50 États, seuls sept cette année, les « swing states » et leurs millions d’électeurs, devraient faire basculer les élections d’un côté ou de l’autre.
Le mode de vote est complexe : les candidats à la présidentielle sont soumis au suffrage universel indirect, c’est-à-dire que les Américains votent pour un collège de 538 grands électeurs.
Donald Trump, qui retourne dimanche dans les États cruciaux de Pennsylvanie, de Caroline du Nord et de Géorgie, multiplie les allégations de « tricherie ».
En Virginie, Brandon Dent, chauffeur-livreur de 22 ans, pense lui aussi que son champion « va gagner haut la main » mais craint que la « fraude » n’inverse le résultat.
L’ancien président n’a jamais reconnu sa défaite en novembre 2020 et fait face à des accusations criminelles pour son rôle dans l’assaut de ses partisans contre le Capitole, siège du Congrès à Washington, le 6 janvier 2021.
Pour éviter toute répétition de ces violences sans précédent, la capitale fédérale est sous haute sécurité avec une présence policière importante, des barrières et des panneaux pour protéger les magasins.
Ce qui n’a pas empêché des milliers de femmes de défiler samedi sous un ciel bleu d’automne pour leurs droits, en premier lieu celui de l’avortement, que Kamala Harris veut restaurer au niveau fédéral.
Et dans une campagne qui coûte des milliards de dollars, où les réunions mélangent politique et spectacle, Mme Harris a fait une apparition surprise à New York dans l’émission humoristique de NBC « Saturday Night Live ». A l’imitation de l’actrice Maya Rudolph, ils se sont moqués de son propre rire, dont M. Trump continue de se moquer avec malice.
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