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plus de deux cents soldats détenus par des partisans de l’ancien président Evo Morales, selon les autorités

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Troupes de la police militaire, à Parotani (Bolivie), le 1er novembre 2024. CLAUDIA MORALES / REUTERS

Des partisans de l’ancien président bolivien Evo Morales détiennent en otage au moins deux cents soldats, après l’assaut de trois casernes dans le cadre de manifestations antigouvernementales qui ont débuté dans le pays il y a une vingtaine de jours, selon les autorités.

Vendredi 1er novembre “trois unités ont été attaquées par des groupes irréguliers dans la zone de Chapare, dans le département de Cochabamba, qui ont pris en otage plus de deux cents soldats”a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué destiné à la communauté internationale. Ils aussi « saisi d’armes de guerre et de munitions »il a ajouté.

Dans la même région, le gouvernement a envoyé l’armée pour aider la police à dégager les routes bloquées par les partisans de M. Morales, qui dénoncent une « persécution politique » de leur leader, dont l’ambition est de revenir au pouvoir.

Dans un premier temps, les autorités ont fait état de l’occupation d’une caserne d’un régiment par des manifestants vendredi à Cochabamba. Une Source au ministère de la Défense rapportait alors à l’Agence -Presse (AFP) “la vingtaine” de soldats détenus.

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Dans une vidéo diffusée par la presse locale et confirmée par cette Source, on a vu seize militaires entourés de paysans brandissant des bâtons pointus. « Le régiment du Cacique Maraza a été pris par des groupes de Tipnis, ils nous ont coupé l’eau et l’électricité, ils nous ont pris en otage »» dit un militaire dans ce document. Les Tipnis sont connus comme les territoires indigènes du Chapare, où Evo Morales, ancien producteur de coca et premier indigène à gouverner la Bolivie (2006-2019), possède sa base politique la plus solide.

Une grève de la faim pour Evo Morales

L’ancien président a annoncé vendredi qu’il entamerait une grève de la faim pour exiger le dialogue avec le gouvernement du président Luis Arce afin qu’il “installer (…) comités de discussion » politique et économique. « Et pour que le dialogue soit viable, responsable et produise des résultats, je demande la participation des organisations internationales des pays amis »il a continué. Evo Morales a assuré que sa grève de la faim se poursuivrait “jusqu’à la libération de tous (ses) camarades » arrêté par la police. Selon les autorités, soixante-six personnes ont été arrêtées vendredi, s’ajoutant à une cinquantaine d’autres depuis le début des troubles, le 14 octobre.

Les partisans de l’ex-président bloquent depuis le début du mouvement une vingtaine de routes dans le centre de la Bolivie, soutenant leur leader empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2025 par une décision de justice le disqualifiant. Evo Morales, 65 ans, fait l’objet d’une enquête pénale pour des accusations de viol sur une jeune fille de 15 ans alors qu’il était à la tête du pays, ce qu’il nie.

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Les protestations se sont étendues et les manifestants exigent également la démission du président Luis Arce, qu’ils accusent d’être responsable de la pénurie de carburant que connaît la Bolivie en raison du manque de devises étrangères pour l’acheter.

Ancien allié de M. Morales, Luis Arce est arrivé au pouvoir en novembre 2020. Les deux hommes se disputent le contrôle de la gauche et l’investiture à la prochaine élection présidentielle.

Le avec l’AFP

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