En Espagne, les citoyens pansent leurs blessures et pleurent leurs morts, mais la colère contre les autorités gronde

Publié le 1er novembre 2024 à 04h52. / Modifié le 1er novembre 2024 à 06h21.

Les recherches se poursuivent pour tenter de secourir les personnes toujours portées disparues dans le sud-est de l’Espagne. Le nombre de morts s’élève actuellement à 158, ce qui fait de ces inondations provoquées par un phénomène de goutte froide – DANA, selon l’acronyme espagnol – la catastrophe naturelle la plus grave que le pays ait connue depuis un demi-siècle. L’eau a baissé mais la tristesse, la colère et le désespoir des habitants commencent à envahir les rues de la province de Valence et de la région de Castille-La Manche.

La presse espagnole est, comme un seul homme, abasourdie par la situation cauchemardesque dans laquelle est plongée toute une partie du pays. À tel point que « les adjectifs finissent par perdre leur sens lorsqu’il s’agit de décrire une tragédie de l’ampleur qui a dévasté Valence », écrit le média local. Les provinces. Un désastre dont le bilan final n’est pas encore connu, et qui ne cesse de s’alourdir. Pour l’instant, la priorité est aux actes plutôt qu’aux paroles. Il faut immédiatement secourir ceux qui peuvent encore l’être et apporter une aide à tous ceux qui ont tout perdu dans la catastrophe, estiment les médias. La raison: « Il y aura sans doute de grandioses déclarations de solidarité – dont personne ne doute de la sincérité – accompagnées de promesses de soutien et d’aides de toutes sortes. Le plus urgent est de se donner les moyens d’éviter davantage de victimes et ensuite d’aider rapidement les plus touchés.»

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