Au terme d’une audience de huit heures devant un tribunal de la capitale, le juge Erick Garcia a jugé que la durée de la détention provisoire “dépassait les limites” et devait être remplacée par une assignation à résidence.
M. Zamora, 68 ans, était en prison depuis le 29 juillet 2022 pour blanchiment d’argent, chantage et entrave à la justice. En juin 2023, il a été condamné à six ans de prison, mais le jugement a été annulé en appel. Il a cependant été maintenu en détention pour une autre affaire soutenue par la procureure générale Consuelo Porras, considérée comme « corrompue » par les États-Unis et l’Union européenne.
Son incarcération a été condamnée par les États-Unis, l’ONU, Amnesty International et même par l’actuel président du Guatemala, Bernardo Arévalo, qui a qualifié les poursuites contre le journaliste d’« abus de pouvoir ».
« Zamora rentre chez lui. La justice commence à être rendue. Un chapitre sombre va se terminer”, a réagi M. Arévalo sur le réseau social X, après l’annonce de la décision du juge.
L’association Reporters sans frontières (RSF) a quant à elle exprimé son « immense soulagement » sur X : « Le calvaire de #JoseRubénZamora au Guatemala touche à sa fin. » “Mais l’assignation à résidence est une autre forme de détention”, estime l’association, réclamant une nouvelle fois sa “libération totale et inconditionnelle”.
M. Zamora se déclare innocent et se dit persécuté pour avoir révélé, dans El Periodico, des scandales de corruption sous le gouvernement de droite du président Giammattei et pour avoir critiqué le procureur général Porras.
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