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une femme est soupçonnée d’avoir tranché la gorge de sa fille

Les services de police ont été appelés le 11 octobre par les pompes funèbres musulmanes sollicitées par le suspect, explique Jean-François Assal, substitut du procureur de Mulhouse, confirmant une information du journal L’Alsace.

Les enquêteurs ont découvert “une scène de crime compte tenu de l’état de la victime qui gisait à même le sol dans sa chambre enveloppée dans un drap”, a poursuivi le magistrat, précisant que “les locaux avaient été préalablement minutieusement nettoyés”.

De nombreuses blessures « probablement causées par une arme blanche » ont été constatées et un couteau en céramique, « retrouvé placé sous des sacs », pourrait « probablement » être l’arme utilisée, a indiqué M. Assal.

“La victime aurait pu avoir la gorge tranchée par sa mère, fortement islamisée”, a-t-il ajouté.

La mère de la victime a été placée en garde à vue. “Bien que française, née en et ayant étudié en France, (elle) a refusé de communiquer autrement qu’en arabe.”

Les premières conclusions de l’autopsie pratiquée sur le corps de la victime ont confirmé l’égorgement. La victime présentait au total 16 blessures et blessures défensives, « semblant laisser penser qu’elle a tenté de résister avant de succomber ».

Hospitalisation sous contention

La garde de la mère a été levée « suite à un avis psychiatrique faisant état d’une incompatibilité et elle a été hospitalisée sous la contrainte ».

Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre. La jeune fille, comme sa mère, avait suivi le programme de prévention contre la radicalisation.

« Même si l’enquête doit apporter des réponses, je pense qu’on aurait tort de se concentrer sur cette dimension de la radicalisation. Je pense malheureusement qu’il faut prendre en compte les pathologies psychiatriques de la mère», a souligné la procureure de la Députée de la République, Carine Greff.

Elle a expliqué que le parquet avait tenté de poursuivre la mère « à deux reprises pour soustraction d’une mineure à une obligation scolaire », après un signalement de l’Éducation nationale en raison du fort absentéisme de sa fille.

“Mais la mère avait été déclarée irresponsable à chaque fois en raison de déficiences psychiatriques graves”, a précisé le magistrat, expliquant que “c’est à ce moment-là que l’adolescente lui avait été retirée” pour être “placée jusqu’à ses 18 ans”.

Une fois devenue majeure, la jeune fille retourne vivre chez sa mère.

 
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