L’annonce est apparue discrètement sur le site de la Commission européenne. La France a annoncé à l’UE des contrôles temporaires à ses frontières en raison de « menaces graves à l’ordre public, à la sécurité intérieure liées à des activités terroristes de haut niveau, à la présence croissante de réseaux criminels facilitant la migration irrégulière, aux trafics illicites et à l’infiltration d’individus radicalisés ». du 1er novembre 2024 au 30 avril 2025.
Toutes les frontières sont concernées, y compris terrestres, et donc aussi la frontière luxembourgeoise. En fait, le titre n’indique pas une menace concrète et détaillée, mais constitue une justification nécessaire pour déroger, dans une certaine mesure, à la totale liberté de circulation dans l’espace Schengen.
Certes, cette annonce permettra aux autorités françaises d’effectuer des contrôles, mais cela ne devrait pas impacter, à ce stade, le trafic transfrontalier entre la France et le Luxembourg. Plusieurs pays, dont l’Autriche, le Danemark, la Suède, la Slovénie et l’Italie, ont annoncé la même chose, sur des périodes plus ou moins longues.
Pour mémoire, la France avait déjà fait une annonce similaire en prévision des JO de Paris. Toujours en cours jusqu’au 31 octobre, la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières a débuté le 1er mai. Mais elle n’a eu aucun impact sur le trafic transfrontalier entre le Luxembourg et la France.
L’Allemagne, en revanche, a procédé à des contrôles bien plus poussés depuis le 16 septembre, afin de lutter contre l’immigration clandestine. Une décision qui pourrait avoir un coût important pour l’économie de la première puissance européenne.
Toutefois, nos voisins français ne devraient pas procéder à des contrôles similaires, selon nos informations. « La France se réserve le droit d’effectuer des contrôles aux frontières depuis 2015. Elle doit en informer l’UE. C’est dans ce sens que la communication a été faite», indique l’entourage de Pieyre-Alexandre Anglade, député français du Luxembourg.
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