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Washington menace Israël de suspendre son aide s’il n’y a pas d’amélioration à Gaza

Les États-Unis ont menacé mardi Israël de suspendre une partie de son assistance militaire s’il n’y avait pas d’amélioration significative de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, lui donnant un délai de 30 jours.

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L’avertissement figure dans une lettre adressée dimanche aux autorités israéliennes par les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, dans laquelle ils déplorent le faible niveau actuel de l’aide humanitaire pour le territoire palestinien dévasté par un an de guerre.

Dans leur lettre, MM. Blinken et Austin ont fait « clairement comprendre au gouvernement israélien qu’il y a des changements qui doivent être apportés pour augmenter le niveau de l’aide à Gaza par rapport aux niveaux très, très bas d’aujourd’hui », a-t-il déclaré. Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, s’est adressé à la presse, révélant le contenu de la lettre.

La loi américaine exige que les bénéficiaires de l’aide militaire américaine ne refusent pas ou n’entravent pas « arbitrairement » l’acheminement de l’aide humanitaire américaine. A défaut, les États-Unis doivent suspendre leur aide.

Le président américain Joe Biden avait déjà menacé de suspendre l’aide américaine au printemps dernier, compte tenu de la situation humanitaire et des pertes civiles à Gaza, sans toutefois mettre sa menace à exécution, à l’exception d’une livraison de bombes à l’époque. de l’offensive à Rafah, au sud du territoire palestinien.

Le Département d’État, habilité à déterminer si un pays respecte ou non la loi américaine, a refusé mardi de dire explicitement si Israël bloquait l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.

Mais « nous espérons qu’Israël apportera les changements que nous avons décrits et recommandés, et que ces changements se traduiront par une augmentation spectaculaire de l’aide humanitaire », a déclaré M. Miller.

La lettre mentionne par exemple la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu’à 350 camions d’aide humanitaire par jour, d’ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d’évacuation au strict nécessaire. .

Attentats à la bombe à Beyrouth

De vastes zones du territoire palestinien ont été dévastées par la guerre menée par Israël en représailles au massacre du Hamas sur son territoire le 7 octobre 2023.

Et depuis le 6 octobre, les forces israéliennes mènent une offensive dans le nord du territoire palestinien, notamment à Jabalia, où, selon elles, le Hamas tente de reconstituer ses forces.

L’ONU a déclaré mardi que la population de la bande de Gaza était confrontée aux pires restrictions limitant l’aide humanitaire depuis un an.

L’avertissement américain intervient alors que le Pentagone a annoncé dimanche le déploiement en Israël d’un système de défense antimissile à haute altitude THAAD, qui sera exploité par l’armée américaine, après des attaques de missiles par l’Iran.

Les États-Unis, premier partenaire militaire et politique d’Israël, lui ont apporté un soutien quasi-sans faille, tout en déplorant la conduite de la guerre par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et le nombre de victimes civiles.

Par ailleurs, concernant les opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah au Liban, les États-Unis ont pour la première fois explicitement critiqué mardi les récents attentats à la bombe visant la capitale Beyrouth.

“Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous nous opposions à la campagne de bombardements lancée ces dernières semaines à Beyrouth”, a déclaré le porte-parole du département d’Etat, soulignant que ces frappes avaient diminué en intensité ces derniers jours.

Les États-Unis n’appellent pas directement à un cessez-le-feu au Liban et affirment soutenir les opérations israéliennes ciblées contre le Hezbollah, mais s’inquiètent d’un scénario à Gaza.

Après un an d’échanges de tirs transfrontaliers, Israël et le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, sont entrés dans une guerre ouverte. Depuis le 30 septembre, l’armée israélienne mène une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien au sud du Liban, accompagnée de frappes aériennes.

 
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