Israël va “réagir” aux “attaques” de l’Iran, qui a lancé mardi environ 200 missiles sur le territoire israélien, a déclaré samedi soir le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benjamin Netanyahu. Une attaque que le président syrien Bachar al-Assad a qualifiée ce samedi de « leçon » pour Israël.
« L’Iran a déjà lancé à deux reprises des centaines de missiles sur notre territoire et nos villes, des missiles balistiques (…), aucun pays au monde n’accepterait une telle attaque (…). Israël a le devoir et le droit de se défendre et de répondre à ces attaques, et c’est ce que nous ferons », a déclaré Netanyahu dans un communiqué.
Ce tir massif de missile était une réaction à la mort de Hassan Nasrallah et d’Ismaïl Haniyé, respectivement secrétaire général du Hezbollah libanais et chef du Hamas palestinien. Tous deux ont été tués par l’armée israélienne.
Frappes « violentes » israéliennes au sud de Beyrouth
Tashal a lancé samedi soir cinq frappes visant la banlieue sud de Beyrouth et ses environs, dont quatre ont été « très violentes » après les appels israéliens à évacuer plusieurs quartiers de ce fief du Hezbollah, selon l’agence de presse libanaise ANI.
Plus tôt samedi matin, les Palestiniens vivant dans une partie du centre de la bande de Gaza ont été invités à faire de même. Cet appel à évacuer est le premier lancé depuis des semaines à Gaza, l’armée israélienne s’étant principalement concentrée sur la lutte contre le Hezbollah au Liban.
Des combattants frappés à l’intérieur d’une mosquée au Liban
Au Liban, le Hamas a annoncé ce samedi la mort d’un de ses commandants et de sa famille dans une frappe israélienne contre un camp de réfugiés palestiniens près de Tripoli, au nord du Liban. Saïd Attallah Ali, son épouse et deux de ses filles ont été tués dans une frappe dans le camp de Beddawi, la première dans cette région depuis le début du conflit entre le mouvement islamiste et Israël il y a près d’un an.
L’armée israélienne a également indiqué avoir frappé des combattants du Hezbollah à l’intérieur d’une mosquée au sud du Liban, le premier bombardement de ce type depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement islamiste et l’armée.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a indiqué samedi soir qu’elle continuerait à frapper “sans répit” contre le Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste subit d’intenses bombardements. De son côté, le président israélien a annoncé que les « blessures » du 7 octobre ne sont pas encore « complètement cicatrisées » et que l’Iran demeure une « menace permanente » pour le pays.
Liban : 440 combattants du Hezbollah tués depuis le début de l’offensive terrestre israélienne
L’armée israélienne a affirmé samedi avoir tué 440 combattants libanais du Hezbollah depuis le début de son offensive terrestre lancée lundi contre le mouvement islamiste au sud du Liban, où les forces israéliennes intensifient leurs bombardements.
“Depuis le début (de l’offensive), les forces (armées) ont éliminé environ 440 terroristes, dont 30 commandants de différents grades”, au cours d’opérations terrestres et aériennes, a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point de presse.
Combats en cours dans le sud du Liban
Le mouvement armé Hezbollah a également affirmé tôt samedi qu’il était engagé dans des affrontements avec les troupes israéliennes à la frontière libanaise, au moment où de nouvelles explosions retentissaient dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a prévenu vendredi que ses alliés, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, poursuivraient la lutte contre Israël, accentuant les craintes d’une conflagration au Moyen-Orient, à deux jours du premier anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas. sur le sol israélien.
« Les soldats de l’ennemi israélien ont de nouveau tenté d’avancer vers les environs de la commune du village d’Adaysseh » et « les affrontements continuent », a déclaré le Hezbollah, après avoir assuré auparavant avoir contraint les soldats israéliens à « se retirer » vers cette zone.
Perte de contact avec le possible successeur de Nasrallah
Un responsable du Hezbollah a déclaré que les contacts avec Hachem Safieddine, dont le nom circulait comme successeur potentiel du leader du mouvement pro-iranien Hassan Nasrallah, avaient été « perdus » depuis les frappes israéliennes qui ont visé vendredi le bastion du Hezbollah près de Beyrouth.
La Source a indiqué que “le contact avec Sayyed Safieddine a été perdu depuis les violentes descentes contre la banlieue” dans la nuit de jeudi à vendredi. “Nous ne savons pas s’il était présent à l’endroit visé par les raids, ni qui était présent avec lui”, a-t-il précisé.
Le Hezbollah cible une entreprise militaire israélienne
Le Hezbollah libanais a répondu ce samedi en ciblant une entreprise militaro-industrielle près de la ville d’Acre, dans le nord d’Israël.
Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient lancé une « salve de roquettes » sur une « entreprise militaro-industrielle » dans le nord d’Israël, à environ 20 kilomètres de la ville d’Acre. Il s’agit de la dernière attaque en date depuis l’intensification des bombardements israéliens au Liban.
Israël en alerte à l’approche de l’anniversaire du 7 octobre
L’armée israélienne a déclaré samedi que ses forces étaient en alerte à l’approche de l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, affirmant que des combattants cherchaient à mener des attaques dans le pays.
« Cette semaine, nous commémorerons l’anniversaire de la guerre et le 7 octobre. “Nous sommes prêts à augmenter nos forces en prévision de cette journée”, par crainte des attaques que cherchent à commettre les combattants, a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point de presse. à la télévision, sans plus de détails.
La force de l’ONU dit “maintenir ses positions” à la frontière
La Force intérimaire des Nations Unies (FINUL) déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban a annoncé qu’elle « maintiendrait ses positions », malgré une demande de l’armée israélienne de « déplacer certaines » d’entre elles.
La FINUL indique que l’armée israélienne lui a demandé le 30 septembre « le retrait des Casques bleus de certaines de leurs positions », l’informant « de son intention de procéder à des incursions terrestres limitées au Liban ». « Les soldats de la paix maintiennent toutefois leur présence sur tous les sites », a-t-elle ajouté.
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