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La reconstruction commence après les ravages causés par l’ouragan « Hélène »

Vendredi dernier, un peu avant l’aube, lorsque l’ouragan Hélène tombée sur les montagnes, l’eau montait “là-haut, jusqu’à la boîte aux lettres”, souligne Shelby Holzhauser depuis les marches de sa petite maison blanche, installée au-dessus de la rivière.

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Durant plusieurs jours, c’est en marchant dans les décombres, de l’autre côté du pont et de cette rivière qui emportait tout sur son passage, qu’elle est allée chercher de l’eau et de la nourriture avec un sac à dos. “Il n’y a ni eau, ni électricité”, a-t-elle déclaré jeudi, avec son fils Carter, 4 ans, accroché à ses jambes.

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Sous ses yeux, sur ce pont de la ville de Swannanoa et comme partout dans les montagnes de Caroline du Nord (sud-est), des dizaines d’ouvriers s’affairent à réparer les routes défoncées, les canalisations éclatées et les lignes électriques arrachées par l’ouragan, qui a fait des morts. et la dévastation dans son sillage.

“Nous sommes en hauteur, nous pensions être en sécurité, mais (l’eau) est venue tellement près que j’ai emmené mon fils, nous avons quitté la maison, j’avais peur de rester coincés”, raconte cette institutrice de maternelle de 23 ans. .

Au total, au moins 201 personnes ont été tuées par l’ouragan Helen, du sud de la Floride jusqu’à ces montagnes de Caroline du Nord, dont 61 dans le comté comprenant Swannanoa et la ville voisine d’Asheville, survolé mercredi par le président américain, Joe Biden.

Hélène Il s’agit ainsi du deuxième ouragan le plus meurtrier à avoir frappé les États-Unis depuis plus d’un demi-siècle, après Katrina en 2005. Les scientifiques ont lié son intensité au réchauffement des mers provoqué par le changement climatique.

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Si jeudi matin, près d’une semaine après ces inondations dévastatrices, le temps était magnifique et les carcasses et débris de toutes sortes ont été déblayés sur les grands axes routiers, la vie est loin de revenir à la normale.

Pour tirer la chasse d’eau, Shelby doit aller remplir un grand seau à la rivière. Pendant qu’elle parle, son mari branche le générateur fourni par son employeur, ce qui leur permet de cuisiner. Un peu plus loin, quelques hommes tiennent un stand de produits de première nécessité sous le toit d’une station-service désaffectée.

« Tout le monde s’entraide, se serre les coudes », affirme fièrement Shelby, vêtue d’un petit t-shirt rouge et de bottes en cuir.

Aide « superbe »

Habituellement, « travailler, travailler, travailler, c’est tout ce qu’on peut faire pour survivre, travailler pour avoir de l’argent et payer ses factures », raconte celle qui a toujours vécu dans cette région du sud du massif des Appalaches. « Mais depuis la catastrophe, je me suis rapproché de mes voisins. Ils sont venus nous voir, s’assurer que nous avions ce dont nous avions besoin.

Sur le parking d’un fast-food fermé, des vétérinaires proposent des soins d’urgence gratuits aux animaux de compagnie. Audrey Pace, technicienne en clinique vétérinaire, est venue donner un coup de main.

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«C’est très difficile en ce moment», note-t-elle. Dans toutes ces destructions, « les animaux de compagnie sont un soutien inconditionnel pour les gens », affirme-t-elle, juste avant d’aller saluer une voiture qui arrive avec un chien sur le siège passager.

Dans le champ voisin, les hélicoptères se succèdent dans un bruit assourdissant.

Un peu plus loin, une zone de mobil-homes servant d’habitation, typiques des zones rurales pauvres des Etats-Unis, a été complètement balayée, les habitations déplacées, leurs vitres brisées. De l’une sortent à travers la cloison déchirée une guirlande de Noël rouge et un vêtement d’enfant avec le logo « Star-Wars ». Il ne reste plus personne.

Le président Biden a envoyé un millier de soldats supplémentaires pour aider à la reconstruction, après avoir été critiqué par Donald Trump pour un prétendu retard dans l’aide fédérale.

À Swannanoa, l’aide « a été formidable », affirme sans hésiter Shelby Holzhauser. A 20 mètres de sa maison, de nouvelles canalisations d’eau sont en cours d’installation, tandis qu’une tractopelle renforce une route défoncée.

L’enseignant, face à cette armée de techniciens, ne se fait pas d’illusion : « Il faudra du temps avant de s’en remettre. »

 
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