Un ancien prisonnier ukrainien témoigne de violences physiques et psychologiques

Nariman Djelyal fait partie des prisonniers libérés lors de l’échange qui a eu lieu cet été entre Kiev et Moscou. Le journaliste et militant politique tatar, qui est également l’un des visages de la résistance à l’occupation russe en Crimée depuis 2014, s’est confié à FranceInfo depuis la capitale ukrainienne, où il s’est désormais réfugié. Devant nos confrères, il évoque notamment son arrestation, le 4 septembre 2021, à son domicile. “Je me doutais qu’ils finiraient par m’arrêter un jour.il se souvient. L’ex-détenu évoque ensuite un interrogatoire qui s’est déroulé dans des conditions pénibles. Un sac sur la tête, Djelyal est sommé de se défendre sans avocat, alors qu’il en avait demandé la présence. Les raisons de son arrestation ne sont pas non plus claires. Dans un premier temps, il était accusé d’avoir pris position contre l’occupation de la Crimée, version modifiée lorsqu’il fut plus tard «déféré au tribunal pour acte de sabotage sur un gazoduc et condamné à 17 ans de prison», comme le souligne FranceInfo.