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le président refuse de signer la loi restreignant les droits LGBT+

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, pro-européenne et en désaccord avec le gouvernement, a refusé de signer une loi restreignant les droits LGBT+, ont annoncé mercredi ses services, le texte ayant été fermement condamné en Occident.

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Mme Zourabichvili “a refusé de signer la loi et l’a renvoyée au Parlement sans y mettre son veto”, a déclaré la porte-parole de la présidente de ce pays du Caucase, Marika Botchoidzé.

La loi devrait néanmoins pouvoir entrer en vigueur, car le président du Parlement a le pouvoir de la signer en cas de refus de la présidence.

Les élus géorgiens ont adopté en septembre ce texte sur les « valeurs familiales » et contre la « propagande des relations homosexuelles ».

La législation, similaire à celle qui existe en Russie, a été approuvée par les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien.

Ce parti, à la rhétorique conservatrice et anti-occidentale, est accusé de mettre en danger le rapprochement de la Géorgie avec les Etats-Unis et l’Europe.

Le pays ambitionne d’adhérer à l’OTAN et à l’UE, mais les critiques du rêve géorgien l’accusent de préférer Moscou.

Le texte interdit « la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste » dans les établissements scolaires et les émissions télévisées, et restreint également les « rassemblements et manifestations ».

Les groupes de défense des droits ont critiqué cette formulation, qui assimile l’inceste et l’homosexualité.

L’Union européenne a estimé début septembre que cela « porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population ».

Le pays est appelé aux urnes le 26 octobre pour des élections législatives considérées comme cruciales.

La Géorgie a été secouée au printemps par des manifestations massives contre une autre loi, cette fois contre « l’influence étrangère » et inspirée elle aussi par un texte russe répressif.

En Russie, la législation réprimant la « propagande LGBT » a été adoptée il y a une dizaine d’années et a été considérablement élargie depuis, Moscou ajoutant même ce qu’elle appelle le « mouvement LGBT international » à sa liste d’entités déclarées « terroristes et extrémistes », même si aucune organisation ne porte ce nom dans le pays.

 
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