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A l’ONU, le Mali accuse l’Algérie d’ingérence dans ses affaires intérieures et de soutien aux groupes terroristes

Badr Tadlaoui
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1h29 – 29 septembre 2024

Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État malien, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, ainsi que porte-parole du gouvernement, a durement pris à partie l’Algérie. Il a accusé les diplomates algériens d’héberger et de soutenir des terroristes, dénonçant une « ingérence grave dans les affaires intérieures du Mali ».

Cette attaque verbale fait suite à une déclaration du représentant de l’Algérie auprès des Nations Unies, qui a condamné les frappes de drones attribuées à l’armée malienne, responsables selon lui de la mort de civils dans la ville frontalière de Tinzaouatène. Ces raids auraient eu lieu peu après les combats menés par les forces maliennes et leurs alliés russes contre les rebelles touaregs dans la même région. Le colonel Maïga a rejeté ces accusations, les qualifiant de« aventureux et diffamatoire »tout en affirmant que l’armée malienne maîtrise parfaitement l’utilisation des drones, contrairement aux insinuations algériennes.

Le ministre malien a également proclamé la mort de l’Accord de paix d’Alger, signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord, déclarant : « L’Accord d’Alger est mort et ne ressuscitera pas. Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons avec réciprocité. Il a ensuite plaisanté sur le rôle des diplomates algériens, qu’il accuse de soigner les terroristes. “avec des plats de chaktchouka et chorba” tout en servant de«des estafettes désorientées»ce qui, selon lui, nuit gravement aux relations de bon voisinage entre les deux pays.

Le colonel Maïga a également rappelé que les forces de défense maliennes sont pleinement déployées sur l’ensemble du territoire national et poursuivent leurs actions offensives contre les groupes terroristes. Il a néanmoins reconnu que la réponse strictement militaire ne suffit pas. Le gouvernement malien a ainsi adopté une stratégie globale et intégrée, visant à restaurer l’autorité de l’État à travers des mesures politiques, économiques et sociales. Cette stratégie comprend notamment le dialogue avec certains groupes armés et la fourniture de services de base aux populations locales.

En prenant cette position frontale, le Mali souligne son intention de répondre fermement aux critiques algériennes tout en réaffirmant sa souveraineté face aux ingérences extérieures.

 
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