Face à Joe Biden, notamment après la première tentative d’assassinat contre lui, Donald Trump avait son destin entre ses mains. C’était à lui de perdre ou de gagner les élections.
La tendance est désormais inversée. Si cela continue, Kamala Harris sera la première présidente des États-Unis.
Des progrès confirmés
Les sondages pullulent, que ce soit au niveau national ou dans les fameux Etats pivots. Globalement, ils confirment semaine après semaine le succès de la campagne démocrate.
Non, nous ne parlons pas de vague, il n’y en aura pas, mais les progrès, même minimes, sont constants. Sur le site The Hill, la probabilité d’une victoire de Harris est désormais estimée à 55 %.
Si elle peut compter sur un soutien massif de femmes et de jeunes, Kamala Harris, aidée par la présence de son colistier Tim Walz, s’en sort mieux que prévu auprès de l’électorat blanc.
Elle devance désormais sa rivale dans six des sept swing states. En recentrant son message, elle a élargi son soutien.
Un scénario respecté à la lettre
Depuis leur entrée en scène, Kamala Harris et son équipe suivent un plan de jeu finement élaboré. Chaque chose en son temps.
D’abord cantonnée aux meetings partisans et au cocon euphorique de la convention, Kamala Harris s’est révélée pleinement au cours du débat.
Lors des entretiens qui ont suivi, elle est d’abord restée superficielle sur les enjeux, avant de détailler plus récemment son projet pour l’économie.
Ce dernier point était une charge pour le candidat. La stratégie démocrate semble cependant porter ses fruits puisque Harris a pratiquement rattrapé son rival lorsque les électeurs sont interrogés sur la capacité des deux candidats à bien gérer l’économie.
Vendredi, la démocrate s’est attaquée à sa plus grande faiblesse, la frontière. Elle ne devancera pas les Républicains sur ce dossier, mais si elle reste disciplinée, elle pourrait reprendre quelques points décisifs dans les sondages.
Projet, Trump plateaux
Têtu et impulsif, Donald Trump est depuis plusieurs semaines son pire ennemi. Les vociférations habituelles et les slogans vides de sens ont peu d’effet en dehors du cercle partisan. Cependant, il ne fait rien pour corriger la situation.
Il est légitime de se demander si le Républicain n’a pas plafonné, s’il n’a plus de clientèles dont il peut accroître les soutiens.
Il ne reste plus qu’à espérer que les acquis réalisés auprès des hispanophones et de la communauté noire en 2020 soient maintenus.
J’ai du mal à trouver des erreurs dans la gestion de campagne de Kamala Harris. Cela ne garantit pas encore sa victoire, mais elle évite de faire le jeu de son adversaire. Donald Trump n’a pas encore compris ce message.
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