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A l’ONU, le Nigeria demande aussi des sièges pour l’Afrique au Conseil de sécurité

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, a rejoint mardi les pays demandant des sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’Afrique et l’annulation de la dette à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Le vice-président nigérian Kashim Shettima, représentant le chef de l’Etat Bola Ahmed Tinubu, a souligné la nécessité d’« élargir le Conseil de sécurité » dans son discours à l’Assemblée générale, dont des extraits ont été publiés par la présidence nigériane.

« Notre continent mérite une place dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, avec les mêmes droits et responsabilités que les autres membres permanents », a-t-il déclaré au siège de l’ONU.

Il rebondissait ainsi sur les propos tenus début septembre par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, selon laquelle les Etats-Unis soutenaient la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour les pays africains. Elle avait néanmoins précisé qu’elle souhaitait que les nouveaux entrants n’aient pas de droit de veto.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réagi en approuvant la création de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité, tout en insistant sur la nécessité de bénéficier du droit de veto comme les autres membres permanents.

Mardi à New York, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu’il était « inacceptable » que l’Amérique latine et l’Afrique n’aient pas de siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

Le numéro deux nigérian a également appelé dans son discours à « une réforme de l’architecture financière internationale » et à l’annulation de la dette du Nigeria par les institutions financières multilatérales.

Il a souligné la « manifestation continue » des « défis du terrorisme, des conflits armés, des inégalités, de la pauvreté, de la discrimination raciale, des violations des droits de l’homme, des crises alimentaires, de la faim, de la migration irrégulière, de la piraterie, des pandémies mondiales, de l’hyperinflation, de la prolifération nucléaire, du fardeau écrasant de la dette, du changement climatique ».

Autant d’«échecs» qui rendent nécessaire «l’approfondissement du multilatéralisme», selon le gouvernement d’Abuja.

Il a enfin déploré les changements anticonstitutionnels de gouvernements, en référence aux coups d’Etat et coups d’Etat par des militaires qui se sont multipliés en Afrique de l’Ouest ces dernières années (Mali, Burkina Faso, Niger…), rappelant la « fragilité de la démocratie » lorsqu’elle n’est pas soutenue par un développement économique et par une paix et une sécurité durables.

 
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