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Le Hezbollah tire un missile sur Tel-Aviv, des bombardements israéliens au Liban : Actualités

Le Hezbollah a tiré mercredi un missile vers Tel-Aviv, une première selon l’armée israélienne, qui a mené de nouvelles frappes aériennes contre le mouvement islamiste au Liban, au moment où la communauté internationale craint un embrasement au Moyen-Orient.

L’armée a annoncé qu’elle poursuivait ses bombardements « à grande échelle » dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa à l’est, deux bastions du mouvement islamiste soutenu par l’Iran.

Quinze personnes ont été tuées à travers le pays, selon les autorités libanaises, lors de cette troisième journée de frappes massives qui ont également visé deux villages situés hors des bastions du Hezbollah, dont celui de Maaysara, dans une région montagneuse à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth.

Lundi, les frappes aériennes sur le Liban ont fait 558 morts, dont des femmes et des enfants, et plus de 1.800 blessés, selon les autorités libanaises, le bilan le plus lourd en une journée depuis la fin de la guerre civile dans ce pays (1975-1990).

Mercredi à l’aube, les sirènes d’alerte ont retenti dans la grande ville israélienne de Tel-Aviv, à une centaine de kilomètres au sud de la frontière libanaise, lorsque le Hezbollah a tiré un missile sol-sol qui a été intercepté, selon l’armée.

« C’est la première fois qu’un missile du Hezbollah frappe la région de Tel-Aviv », a indiqué l’armée.

Le mouvement libanais a affirmé qu’il s’agissait d’un missile Qader qui visait le siège du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, accusé d’être « responsable de l’assassinat des dirigeants » du Hezbollah « et des explosions de téléavertisseurs et de talkies-walkies » ces derniers jours.

– « Climat de terreur » –

Au Liban, les frappes aériennes israéliennes ont contraint des centaines de milliers de personnes à quitter les routes depuis lundi.

Nour Hamad, une étudiante de 22 ans originaire de Baalbeck dans l’est, a décrit “un climat de terreur” depuis le début des frappes visant les environs de la ville.

« Cela fait quatre jours que nous vivons dans la terreur, nous nous endormons sans savoir si nous nous réveillerons. Le bruit des bombardements est terrifiant, aussi bien pour les enfants que pour les adultes », confie-t-elle.

Les écoles et universités resteront fermées jusqu’à la fin de la semaine au Liban. De nombreuses compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence mercredi à New York, où l’inquiétude face à l’escalade entre l’armée israélienne et le Hezbollah, en marge de la guerre dans la bande de Gaza, a dominé l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU.

« Israël pousse la région vers une guerre ouverte », ont averti les chefs de la diplomatie égyptienne, irakienne et jordanienne, condamnant « l’agression israélienne contre le Liban ».

Le chef de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a déclaré craindre “une guerre à grande échelle” et que le Liban devienne comme la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël.

Israël a annoncé mi-septembre avoir déplacé le « centre de gravité » de la guerre vers le nord du pays, le long de la frontière libanaise, pour permettre le retour de dizaines de milliers d’habitants déplacés dans cette région ciblée depuis près d’un an par les tirs de roquettes du Hezbollah.

Le puissant mouvement libanais, allié au Hamas, a de son côté promis de continuer à attaquer Israël « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ».

Les tirs des deux côtés de la frontière ont augmenté en intensité depuis la vague d’explosions meurtrières d’appareils de transmission du Hezbollah, attribuées à Israël, les 17 et 18 septembre au Liban, puis une frappe israélienne le 20 septembre sur la banlieue sud de Beyrouth, qui a décapité l’unité d’élite du mouvement.

« Nous ressentons une certaine tension… Les roquettes sont effrayantes, stressantes. Je ne pense pas que quiconque au monde aimerait vivre cela », a déclaré Hedva Fadlon, une habitante de Tel-Aviv âgée de 61 ans, après le tir de missile de mercredi.

– « Guerre généralisée » –

Dans ce contexte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reporté son départ aux États-Unis pour assister à l’Assemblée générale de l’ONU.

Le Hezbollah a confirmé mercredi que l’un de ses chefs militaires, Ibrahim Mohammed Kobeissi, avait été tué dans un bombardement israélien mardi dans la banlieue sud de la capitale.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que le récent assassinat au Liban de plusieurs commandants du Hezbollah par Israël ne pourrait pas mettre le mouvement « à genoux ».

« Nous allons continuer à frapper le Hezbollah. Et je dis au peuple libanais : notre guerre n’est pas contre vous » mais « contre le Hezbollah », a déclaré mardi Benjamin Netanyahu.

A la tribune de l’ONU, le président américain Joe Biden a mis en garde contre une « guerre généralisée » au Liban et a déclaré qu’il était « temps de finaliser maintenant » un accord de cessez-le-feu à Gaza.

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël qui a tué 1.205 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens qui incluent les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée.

En représailles, Israël s’est engagé à détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, tout comme les États-Unis et l’Union européenne.

Son armée a lancé une offensive à Gaza qui a fait jusqu’à présent 41.495 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a également provoqué une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.

 
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