Washington accuse l'Iran d'avoir livré des missiles à la Russie pour frapper Kiev
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Washington accuse l'Iran d'avoir livré des missiles à la Russie pour frapper Kiev

Les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions à Téhéran pour avoir fourni des missiles balistiques à la Russie, selon leurs services de renseignement. Paris, Berlin et Londres vont également sanctionner l'Iran.

L'Iran a apporté un soutien majeur à l'effort de guerre russe en Ukraine. Les Etats-Unis accusent l'Iran de livrer des missiles balistiques à Moscou. En représailles, plusieurs pays occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions.

« La Russie a désormais reçu des livraisons de ces missiles balistiques et les utilisera probablement dans les semaines à venir en Ukraine contre les Ukrainiens », a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Londres, mardi 10 septembre.

La veille, l'Union européenne avait expliqué que l'Occident disposait d'« informations crédibles » sur des livraisons de missiles balistiques iraniens à la Russie.

Berlin, Paris et Londres prennent également des sanctions

Selon les services de renseignement américains, il s'agirait de missiles balistiques Fath-360, d'une portée de 120 kilomètres. Des dizaines de militaires russes se sont rendus en Iran pour apprendre à utiliser ce modèle, selon Washington. Selon le Times, un navire russe a livré « plus de 200 Fath-360 » d'Iran à un port de la mer Caspienne le 4 septembre.

Ce ne serait pas la première fois que l'Iran apporte une aide militaire à la Russie. Depuis plusieurs mois, Moscou lance quotidiennement des drones kamikazes Shahed contre l'Ukraine. Antony Blinken a ajouté que l'Occident prendrait prochainement des sanctions contre Téhéran.

« Nous avons averti l’Iran en privé que cette mesure constituerait une escalade dramatique », a-t-il déclaré.

« Le nouveau président iranien et son ministre des Affaires étrangères ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils souhaitaient rétablir le dialogue avec l’Europe. Ils souhaitent obtenir un allègement des sanctions. Des actions déstabilisatrices comme celles-ci auraient exactement l’effet inverse. »

La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont également condamné « l'exportation par l'Iran et l'acquisition par la Russie de missiles balistiques iraniens ». Les trois pays vont sanctionner Téhéran en prenant « des mesures immédiates pour dénoncer nos accords bilatéraux de services aériens avec l'Iran ». Dans leur ligne de mire notamment, la compagnie aérienne Iran Air.

La Russie n'a pas nié les livraisons iraniennes, expliquant qu'elle développe ses relations avec Téhéran même dans les domaines « les plus sensibles ». De son côté, Téhéran nie fournir des missiles balistiques à la Russie.

La mission iranienne auprès de l'ONU à New York a déclaré que l'Iran s'abstenait « de telles actions, mais appelle en même temps les autres pays à cesser de fournir des armes aux parties impliquées dans le conflit ».

 
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