À quoi ressemblera l’épreuve de force cruciale des élections américaines ?
News Day FR

À quoi ressemblera l’épreuve de force cruciale des élections américaines ?

Les deux candidats ont finalement accepté de se conformer à des règles strictes, notamment celle de couper les micros lorsque leur adversaire parle.

Une première rencontre à couteaux tirés. Ce mardi 10 septembre, Donald Trump et Kamala Harris, les deux principaux candidats à l'élection américaine, s'affronteront pour la première fois à partir de 21 heures depuis le National Constitution Center de Philadelphie, en Pennsylvanie, pour un débat qui doit durer 90 minutes, divisé en trois parties.

Jusqu'à présent, le vice-président démocrate et le candidat républicain ne se sont jamais parlé directement et, pour l'occasion, ils ont également convenu de règles strictes destinées à éviter les interruptions intempestives ou les contestations directes.

Des règles strictes

Parmi ces règles, qui constituent depuis plusieurs semaines un point d'achoppement entre les deux équipes de candidats, figure l'interdiction d'interpeller son adversaire lorsqu'il prend la parole. En effet, les micros des candidats resteront coupés lorsque l'adversaire répondra à une question. Pour chaque question, ils disposeront chacun de deux minutes pour formuler leurs arguments.

C'est notamment l'équipe de Kamala Harris qui a souhaité que les micros restent ouverts en permanence. Dans une lettre envoyée à ABC, la chaîne organisatrice de cette rencontre, les proches de la vice-présidente estiment qu'elle serait « fondamentalement désavantagée par ce format, qui servira à protéger Donald Trump des échanges directs ».

De plus, le débat de mardi se déroulera également à huis clos, sans public. Les deux hommes n'auront droit qu'à un stylo, un carnet et une bouteille d'eau. Ce sont les mêmes règles qui avaient été proposées à Donald Trump et Joe Biden, alors candidat, lors d'un débat en juin dernier.

Ces dernières semaines, Donald Trump avait à plusieurs reprises laissé planer le doute sur sa participation si les règles du débat ne lui étaient pas favorables. Grâce à un tirage au sort, le républicain a été désigné pour clôturer le débat, un avantage pour lui.

Seuls quelques photographes seront autorisés à entrer dans la salle. Le reste de la presse devra se contenter d'une « spin room » à proximité, une salle de presse dans laquelle les partisans des deux candidats prendront la parole une fois le débat terminé.

Attaques

Sur le plan politique, Kamala Harris et Donald Trump chercheront à séduire les électeurs américains indécis. La candidate démocrate devrait s’appuyer sur son programme axé sur la classe moyenne et tourner son adversaire en dérision, le présentant comme le président des riches.

La démocrate a prévenu lundi, dans une interview radiodiffusée, que sa rivale n'avait « aucune limite dans la bassesse et nous devons nous y préparer ». Kamala Harris a également déclaré qu'elle s'attendait à « beaucoup de mensonges ».

De son côté, Donald Trump devrait à nouveau parler d'immigration et du sentiment croissant de déclassement dans le pays, conséquence selon lui de la politique de Kamala Harris, qu'il n'a déjà pas hésité à qualifier de « communiste ».

Le camp républicain aborde la soirée en fanfare : « C'est impossible de se préparer (à débattre) avec le président Trump. (…) Imaginez un boxeur essayant de se préparer à combattre Floyd Mayweather ou Mohamed Ali », a déclaré lundi Jason Miller, l'un de ses proches conseillers.

Fermer les sondages

Comme les deux précédentes élections présidentielles, l'élection de 2024 pourrait se jouer à quelques milliers de voix dans certains comtés stratégiques de six ou sept États pivots, en raison du mode de scrutin basé sur le suffrage universel indirect.

De nombreux Américains – 28 % des électeurs qui prévoient d’aller aux urnes, selon un sondage New York Times/Siena College – disent avoir du mal à comprendre la vice-présidente de 59 ans, sa personnalité, ses idées, son programme.

Un sondage d'opinion publié lundi par ABC crédite Kamala Harris de 50% des intentions de vote contre 46% à sa rivale parmi les Américains inscrits sur les listes électorales, et de 52% contre 46% parmi les électeurs qui comptent se rendre aux urnes.

Une étude publiée dimanche par le New York Times donne à l'ancien président, visé par une tentative d'assassinat en juillet, un point d'avance sur le vice-président (48% contre 47).

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :