Human Rights Watch fait parler les armes de la guerre civile soudanaise – Libération

L'organisation de défense des droits de l'homme publie une enquête sur l'acquisition d'équipements militaires par les parties au conflit. Les Émirats arabes unis seraient l'un des fournisseurs d'armes des Forces de soutien rapide du général Hemetti.

La guerre civile au Soudan entre dans son dix-septième mois et personne n’est en mesure de compter le nombre de victimes. « Nous n’avons absolument aucune idée du nombre de personnes qui sont mortes, a reconnu en mai l'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello. L’ordre de grandeur varie de 1 à 10. Le bilan évoqué précédemment était de 15 000 à 30 000 morts. Certains évoquent même 150 000 morts. Cette méconnue contribue à rendre invisible ce conflit qui voit s'affronter depuis le 15 avril 2023 l'armée soudanaise, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF), dirigés par le général Mohamed Hamdan Dagolo, alias Hemetti. Les deux camps « ont commis une série horrible de violations des droits de l’homme et de crimes internationaux, dont beaucoup peuvent être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », a souligné vendredi un rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

Dans une enquête publiée lundi 9 septembre, l'ONG Human Rights Watch (HRW) s'est penchée sur les armes utilisées par les belligérants pour semer la mort. Notamment celles importées