News Day FR

« La Souris sorcière », petits pouvoirs mais grand destin – Libération

Un album d’aventures, dans lequel Sophie, une petite souris, tente de s’imposer sur le marché du travail de la sorcellerie.

Il n’est jamais facile de se lancer en freelance, de se constituer une clientèle, etc. Et surtout pas quand on est une souris sorcière, mesurant seulement 9 centimètres, avec une envie débordante de bien faire, certes, mais toujours pas les pouvoirs de collègues expérimentées ou mesurant 1,70 m. C’est donc avec peu d’assurance que Sophie, qui vient d’obtenir son diplôme de l’École internationale des sorcières avec les encouragements du conseil de classe, dépose sa plaque au pied d’un vieux chêne majestueux dans une forêt mystérieuse – puisque c’est toujours là que les sorcières sont censées s’installer.

Au début, tout est sous contrôle. La néo-praticienne spécialisée dans les pluies de haricots verts parvient à gérer les petits problèmes avec ses petits pouvoirs. Une mouffette qui ne supporte pas d’être invitée aux anniversaires ? Sophie lui sort un arbre magique parfumé à la lavande. Un elfe complexé à cause de ses grandes dents ? Bang, la sorcière lui fait pousser une épaisse moustache.

Mais un jour, trois grands enfants frappent à sa petite porte, qui ont un problème encore plus grave qu’eux : un couple d’ogres. Depuis que ces deux vulgaires individus kidnappent et mangent les enfants qui traînent dans la forêt, il leur est interdit de mettre les pieds dehors et de rester enfermés chez eux toute la journée. Ils comptent sur Sophie pour les sortir de cette affaire.

La mini-sorcière est dans une situation délicate. Le problème est clairement trop grand pour ses modestes pouvoirs. Mais après tout, Mme Akoufène, la directrice de l’école, a toujours été claire : « On ne refuse pas une mission quand on la demande poliment. » Et ils sont polis, ces enfants. Notre héroïne accepte donc et, courage en bandoulière, se dirige vers le duo monstrueux, lui bleu d’haleine comme un sac poubelle plein, elle verte d’une voix comme une craie sur un tableau noir, afin de leur jeter un sort assez puissant pour les empêcher de faire le moindre mal pour toujours. Mais face à de gros problèmes, ses petits pouvoirs ne peuvent pas faire grand-chose… Sophie va devoir faire preuve d’inventivité.

La Souris Sorcière est une aventure palpitante, à la fois très mignonne (un petit rongeur avec un chapeau pointu et une salopette verte, ça ne peut être que mignon), drôle (ne pouvant s’encombrer du traditionnel chat noir comme partenaire magique, Sophie opte pour une araignée noire, mais qui miaule et ronronne) et pleine de suspense et de rebondissements. Le chapitrage permet de piocher un peu chaque soir, mais le risque est grand « encore un chapitre, un seul, siteuplè », Jusqu’à la fin.

La Souris Sorcière by Rudy Spiessert, L’école des loisirs, 60 pp., €15. Ages 5 and up.
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :