News Day FR

Bahreïn introduit une taxe sur les bénéfices des multinationales

Bahreïn a annoncé l’introduction d’une taxe sur les bénéfices des multinationales à partir de 2025, une première dans le royaume du Golfe. La mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier, « vise à garantir que les multinationales paient un impôt minimum de 15 % sur les bénéfices générés » L’impôt sur les sociétés s’appliquera à toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires global dépasse 750 millions d’euros, conformément aux normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a indiqué dimanche soir l’Agence nationale de presse bahreïnienne (BNA). « L’engagement de Bahreïn à promouvoir l’équité et la transparence économiques mondiales »elle a ajouté.

En 2021, plus de 130 pays se sont mis d’accord pour instaurer un taux d’imposition minimum mondial de 15%, sous l’égide de l’OCDE, afin de mettre un terme à la recherche de taux bas par les grandes entreprises. Petit producteur de brut non membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Bahreïn cherche à diversifier ses sources de revenus, largement dépendantes de l’or noir, comme d’autres pays du Golfe. Les Emirats arabes unis, longtemps considérés comme un paradis fiscal et un siège régional pour de nombreuses entreprises, ont commencé l’an dernier à taxer à 9% les bénéfices des entreprises de plus de 375.000 dirhams (environ 91.500 euros), tandis qu’Oman et le Koweït appliquent déjà un taux d’imposition de 15% sur les sociétés étrangères. « Le cas de Bahreïn est remarquable car le pays n’a pas d’impôt sur les sociétés et applique directement les normes de l’OCDE. »déclare Justin Alexander, directeur du cabinet de conseil Khalij Economics.

Manama, qui abrite des opérations de multinationales telles qu’Amazon Web Services, Microsoft et Pepsi, s’est opposée à une telle taxe il y a quelques années. « en raison de préoccupations concernant sa compétitivité »rappelle l’économiste. Mais ses déficits budgétaires persistants et l’uniformisation des règles fiscales dans la région l’ont encouragé dans cette direction, explique-t-il. Selon l’OCDE, l’instauration d’un taux minimum d’impôt sur les sociétés au niveau mondial devrait générer 220 milliards de dollars (environ 199 milliards d’euros) de recettes annuelles supplémentaires pour les gouvernements.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :