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« C’était un homme ordinaire, on lui aurait confié des enfants » – Libération

Reportage

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A partir de ce lundi 2 septembre s’ouvre le procès de 51 hommes accusés d’avoir violé une femme mazanaise, dont le mari de la victime. Dans la commune du Vaucluse, théâtre de l’horreur, l’approche du procès bouleverse.

Lorsqu’elle est tombée sur la première page de Provence A la caisse de la pâtisserie, Rita (1) a eu un choc. « Les viols de Mazan, le procès de l’horreur », titrait le journal du lundi 26 août, réveillant une histoire que le septuagénaire et la commune avaient préféré oublier. En 2021, lorsqu’un Mazanais avait été interpellé au Leclerc de Carpentras, à quelques kilomètres de là, on en avait un peu parlé au café du matin. Les révélations sordides qui avaient suivi – après la découverte de milliers de photos et vidéos sur l’ordinateur de Dominique P., documentant les viols qu’il avait fait subir à sa femme alors qu’il était sous l’emprise de médicaments pendant une décennie et impliquant des dizaines d’hommes recrutés sur Internet – avaient alimenté les conversations, mêlant choc et dégoût. Mais la fin de la crise sanitaire avait dilué le sujet, comme si le village n’était pas concerné. « Si ça avait été le Mazanais historique, ça n’aurait pas été pareil »pense Rita, qui ne fait pas elle-même partie du cercle intime, comme le couple, installé dans la commune depuis 2013. Dominique P. et 50 autres prévenus sont jugés devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse à partir de ce lundi 2 septembre et jusqu’à la mi-décembre.

Ce mercredi de fin août, il reste encore quelques touristes aux terrasses des deux cafés de la ville de 6 000 habitants, l’une de ces villes qui grandissent à l’ombre de Carpentras, la capitale du Comtat Venaissin. Mazan n’est pas vraiment la Provence des années 1950.

 
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