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L’épouse accusée de meurtre brise son silence et clame son innocence au Figaro

LA TÊTE MANQUANTE (3/3) – Personne ne la soupçonnait du meurtre de son mari jusqu’à ce que son ADN soit retrouvé sur les vêtements de la victime. Silencieuse depuis sa mise en examen en 2022, la veuve parle exclusivement en Le Figaro et dénonce les « mensonges ».

  • Le corps décapité du chasseur Christophe Doire, retrouvé au bord d’une route de l’Allier en 1995, hante les collines du Bourbonnais et les esprits de ses habitants. Les enquêtes, autant que les rumeurs, se sont focalisées sur un suspect idéal sans jamais parvenir à prouver sa culpabilité. Près de trente ans plus tard, l’épais brouillard qui entoure ce crime sanglant se dissipe et un nouveau meurtrier potentiel surgit. Le choc est total lorsque l’interpellation a lieu dans l’entourage proche de la victime. À travers des documents et des témoignages inédits, « Le Figaro » livre une enquête exclusive sur ce fait divers qui cache un dernier mystère :qu’a fait le meurtrier avec la tête de la victime ?

Les lattes du parquet, brunies par le temps, craquent sous les pas du procureur de la République de Cusset (Allier). Au premier étage du tribunal, Éric Neveu traverse le long couloir qui relie son bureau à la salle des scellés où sont conservés les objets saisis lors des enquêtes. Arrivé à son poste à l’automne 2018, il pousse la porte de cette pièce bien rangée et découvre avec étonnement « une pile de cartons avec les mots «Derry” en feutre noir »il rappelle à la Figaro. « Il s’agit de notre dossier d’affaire non résolue. Nous savons qui l’a commise, mais nous ne pourrons jamais le prouver. »balaye la greffière qui l’accompagne. Elle fait référence à la découverte du corps décapité du chasseur Christophe Doire le matin de Noël 1995. Un ancien rival était présenté comme le principal suspect sans que sa culpabilité puisse être prouvée. Intriguée, la magistrate dépoussière cette vieille affaire et, grâce à l’analyse approfondie des scellés, parvient à identifier un nouveau meurtrier potentiel vingt-six ans plus tard. Le 28 juin 2022, c’est à la porte de l’appartement de la veuve, aujourd’hui âgée de 58 ans, que les gendarmes frappent pour l’arrêter.

Mis en examen pour meurtre et placé sous contrôle judiciaire, Maria Morra – ancienne de Doire – nie catégoriquement les accusations. Elle s’était jusqu’ici tenue à l’écart du battage médiatique mais a décidé de s’exprimer pour la toute première fois dans les colonnes du Figaro : « Si j’accepte de le faire, ce n’est pas pour faire un spectacle, C’est parce que je suis innocent

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