Le masque est tombé et le président algérien est une nouvelle fois conforté dans le seul rôle qu’il sait parfaitement jouer, celui de menteur en série. Cette fois, le constat ne vient pas de n’importe qui, mais d’un dirigeant arabe qui a dû rencontrer Abdelmadjid Tebboune à plusieurs reprises.
C’est en effet le président du Conseil présidentiel libyen Mohamed Younès El-Menfi qui, par la voix de son entourage, affirme sans détour que son pays n’a jamais soutenu le projet algérien visant à créer une entité maghrébine improvisée dans le seul but d’« exclure » Maroc.
Selon le site d’information libyen
Fausses déclarations
Selon cette Source, la réunion tripartite, organisée à Alger le 3 mars, au lendemain de la clôture du sommet réunissant les pays producteurs de gaz naturel, s’est tenue à l’initiative de l’Algérie, qui l’a présentée comme étant un cadre dédié à la sécurité et à la sécurité. coopération économique entre les trois États voisins, et servir à l’avenir à l’échange de points de vue sur les questions d’actualité, notamment la situation dramatique qui frappe la bande de Gaza.
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Mais c’est à la suite des fausses déclarations de Tebboune que le Conseil présidentiel libyen s’est vu obligé de mettre les points sur les « i » quant à son appartenance ou non à un groupement maghrébin dont le Maroc serait exclu. L’exécutif libyen a ainsi précisé que la Libye se positionne à équidistance de «Etats frères du Maghreb arabe, dont il soutient l’intégrité territoriale et la souveraineté, et appelle au règlement des différends au sein de l’UMA par un dialogue constructif« . En d’autres termes, la Libye s’en tient à la lettre et à l’esprit du Traité de Marrakech de 1989.
Mohamed Younès El-Menfi aurait donné ces précisions lors d’un entretien avec le ministre délégué aux Affaires étrangères, le 3 avril à Tripoli. Les deux hommes ont largement discuté, entre autres, des moyens de réactiver les institutions de l’UMA, actuellement sous la présidence tournante de la Libye.
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Le 31 mars, dans une interview diffusée par la télévision d’Etat algérienne, le président algérien a déclaré que l’Algérie, la Tunisie et la Libye vont créer un groupe à trois «qui ne se retourne contre personne et qui reste ouvert à tous les voisins, même si certains semblent avoir choisi d’autres alliances« . Une référence évidente au Maroc, dont les relations historiques et fraternelles avec l’État des Émirats arabes unis semblent empêcher le régime algérien de dormir sur ses deux oreilles.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a également organisé, le 26 mars, une conférence de presse au cours de laquelle il est allé plus loin que son président, expliquant que le projet de groupement maghrébin sans Maroc, porté par l’Algérie, visait à «combler le vide“, tant que “l’Union du Maghreb Arabe est dans le coma« .
Le ministre algérien des Affaires étrangères a également exprimé un optimisme bienheureux quant à la future adhésion de la Mauritanie au nouveau projet algérien. Il a conseillé à ceux qui étaient encore sceptiques quant à l’adhésion de Nouakchott – qui a pourtant sauté la réunion du 3 mars à Alger – de «suivre l’actualité” dans les jours à venir. Aujourd’hui, force est de constater que le projet algérien visant à isoler le Maroc, et auquel s’opposent la Libye et la Mauritanie, est un projet mort-né, à moins qu’il ne se limite à un face-à-face stérile entre Tebboune et Kaïs Saïed.
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Dans une longue analyse intitulée « La Libye ferme la route au Maghreb, projet Tebboune»le site de Londres Alarab.com estime que l’UMA reste un choix stratégique pour la Libye, même si ce groupement est pratiquement mis entre parenthèses depuis une trentaine d’années en raison de l’entêtement de l’Algérie, qui bloque l’aboutissement de toute solution politique au différend factice créé autour du Sahara marocain .
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie tente de créer un « Maghreb restreint » dont le Maroc serait exclu. Le 19 mars 1983, un traité de fraternité et de concorde est signé entre l’Algérie du colonel Chadli Bendjedid et la Tunisie de Habib Bourguiba. Présenté comme le noyau d’un futur bloc nord-africain, ce traité voit l’adhésion en 1984 de la Mauritanie, dirigée à l’époque par le colonel pro-Polisario Mohamed Khouna Ould Haidalla, écarté du pouvoir la même année par un coup d’État. État militaire.
Mais c’est la réponse du Maroc, en créant l’Union arabo-africaine avec la Libye, suite à la signature le 1er septembre 1984 du Traité d’Oujda par feu le roi Hassan II et Mouammar Kadhafi, qui l’a tué dans l’œuf. le projet algérien de ce Maghreb sans le Maroc.
Le niet de l’Union africaine
Il n’y a pas que la Mauritanie et la Libye qui s’opposent à la création d’un Maghreb sans le Maroc. Même l’Union africaine (UA) a toujours considéré qu’en l’absence du Maroc au sein de la Capacité régionale nord-africaine (CRAN), une brigade militaire censée dépendre de l’UMA, ce mécanisme resterait inopérant, contrairement aux brigades des autres communautés économiques régionales. (CEDEAO, SADC, CEEAC, etc.). Même la Mauritanie, en l’absence du Maroc, n’a jamais accepté de participer aux réunions de ce CRAN que le général Saïd Chengriha organise de temps à autre, invitant Égyptiens, Libyens et milices du Polisario.
La question se pose donc : comment le régime algérien va-t-il réagir au démenti des autorités libyennes ? Un régime en crise ouverte avec la majorité des pays de son voisinage (Maroc, Niger, Mali et Espagne) ne peut se permettre d’allonger cette liste avec les autorités de Tripoli. La découverte improvisée d’Abdelmadjid Tebboune en Afrique du Nord est pourtant très instructive sur l’état d’esprit qui domine parmi les grands noms algériens. Isolé et essuyé des revers de toutes parts, le régime algérien ne dispose que de mensonges pour se donner un semblant d’influence.
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