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Léo Reigne, aventurier lotet-garonnais, est décédé à 23 ans dans le massif du Mont-Blanc

Trois alpinistes ont perdu la vie dans le massif du Mont-Blanc ce week-end. Léo Reigne, 23 ans, en fait partie. Ce jeune guide de montagne, originaire de Monflanquin, était bien connu dans la région.

Le 4 février au soir, alors qu’il se promenait avec son ami et compagnon d’escalade dans le secteur des Dômes de Miage, le duo s’est fait piéger par la nuit qui tombait. Alors qu’il suivait une crête et cherchait un point relais pour faire un rappel, Léo a glissé et est tombé à pic sur plusieurs centaines de mètres. Son ami n’a trouvé qu’un ski au bord du précipice, avant de faire demi-tour pour alerter un refuge. Les secours sont immédiatement intervenus sur les lieux, mais n’ont pu récupérer le corps de Léo que le lendemain. Quelques heures plus tôt, Léo racontait à son compagnon d’escalade qu’il vivait une de ses plus belles journées en montagne…

Un passionné d’aventure

Pour lui rendre hommage, sa famille a souhaité que son meilleur ami, Valentin Calmette, mécanicien moto, raconte son histoire. Lui et Léo formaient, avec Mathias da Costa, un trio indissociable. Les trois amis ont grandi ensemble, avec une passion commune pour la moto.

Léo s’est complètement épanoui au fil de ses aventures. Il avait soif de découverte de la faune et de la flore, aimait se dépasser physiquement, aller toujours plus haut et toujours plus loin. Il vivait à cent milles à l’heure

Léo a fréquenté l’école de Monflanquin jusqu’au collège, puis au lycée Étienne-Restat de Sainte-Livrade-sur-Lot. Son père Michel, producteur de pommes et de prunes, lui a transmis sa passion de la montagne et des grands espaces. C’est donc tout naturellement qu’il poursuit ses études dans ce domaine, obtenant un BTS gestion de la protection de la nature option montagne et un diplôme d’accompagnateur en montagne.

Photographe talentueux

« Léo s’est complètement épanoui au fil de ses aventures. Il avait soif de découverte de la faune et de la flore, aimait se dépasser physiquement, aller toujours plus haut et toujours plus loin. Il vivait à cent à l’heure », raconte Valentin. Son ami a ainsi côtoyé les sommets des Pyrénées de part et d’autre de la frontière, les Alpes françaises et italiennes, sans dénigrer la moyenne montagne.

En pleine nature, Léo assouvit également sa passion pour la photographie. Il a partagé son amour de la nature en capturant des paysages, des animaux et des plantes, qu’il a publiés sur son profil Instagram.

« En l’accompagnant pour le 4L Trophy, je savais que j’étais assuré de faire un beau voyage. C’était l’aventurier de la bande d’amis, on pouvait compter sur lui. Nous étions tous émerveillés », témoigne Valentin en racontant les souvenirs de cette épopée 2020.

Les obsèques de Léo Reigne auront lieu ce samedi 10 février, à 15 heures, en l’église de Monflanquin. Il sera ensuite inhumé au cimetière de la ville, où il reposera aux côtés de ses grands-parents.

Pour rester fidèle à Léo, sa passion et sa générosité, une boîte à dons sera disponible lors de la cérémonie. Les fonds récoltés seront reversés à deux associations de soutien aux sauveteurs en montagne : Crampons des cimes, dans les Alpes, et Pyrénées plus.

 
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