Le débat sur la durée des vacances scolaires d’été en France fait l’objet de nouveaux débats. Et pour cause, une toute nouvelle annonce récente d’Élisabeth Borne concernant le calendrier scolaire, ministre de l’Éducation nationale, a suscité de nombreuses réactions.
Un changement à venir dans le calendrier scolaire ?
Dans un entretien au Parisien, l’ancien Premier ministre a évoqué la possibilité de réduire la durée des vacances d’été. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un projet qui pourrait voir le jour dès 2026.
Attention, il s’agit d’une décision qui fait déjà beaucoup de bruit. Et pour cause, il met simplement en lumière une question récurrente dans le système éducatif français. Désormais, sachez que les étudiants français bénéficient de huit semaines de vacances en été. C’est une durée qui se situe dans la moyenne européenne.
Les jeunes Espagnols et Italiens bénéficient par exemple de vacances plus longues. En revanche, les étudiants anglais et allemands doivent se contenter de six semaines seulement. Et depuis plusieurs années, l’idée de raccourcir le calendrier scolaire revient très souvent au cœur des débats.
En revanche, cela n’est jamais allé plus loin. Mais d’ici peu, sachez que les choses pourraient changer. En effet, Élisabeth Borne a indiqué que cette fois, la question sera étudiée. Et cela ne plaît pas du tout à tout le monde.
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« Les vacances d’été 2025 ne changeront pas. Mais, pour 2026, cela dépendra de l’issue des discussions »a-t-elle déclaré lors de son entretien. Selon Elisabeth Borne, les longues périodes sans enseignement pénalisent fortement les élèves qui se retrouvent en grande difficulté.
« De longues pannes entraînent perte de niveau pour les élèves les plus fragiles« a-t-elle assuré à nos confrères. En revanche, tout le monde ne partage pas du tout son avis sur ce choix concernant le calendrier scolaire.
Outre la réduction des vacances, d’autres pistes ont également vu le jour. Sachez par exemple que l’idée d’une rentrée scolaire anticipée pour les élèves en difficulté, déjà évoquée en 2024 par Gabriel Attal, refait surface.
-“Le projet des vacances d’été n’est pas une priorité”
Pour rappel, Gabriel Attal, alors Premier ministre de l’époque, avait alors proposé de faire venir les étudiants les plus vulnérables avant les autres. Et ce, afin de leur proposer un accompagnement spécifique. Mais ce n’est pas tout.
A noter que Gabriel Attal avait même proposé de doubler la rémunération horaire des enseignants mobilisés. Élisabeth Borne estime de son côté que cette approche reste insuffisante. Selon elle, un démarrage anticipé devrait s’appliquer à tous les étudiants afin de maximiser son impact.
La proposition de réduire le calendrier scolaire ne fait clairement pas l’unanimité. C’est particulièrement le cas des syndicats d’enseignants. Ce dernier est monté au créneau. Guislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, a exprimé des doutes sur cette fameuse mesure.
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“Le projet des vacances d’été n’est pas une priorité”dit-elle. Elle a également souligné d’autres urgences. C’est par exemple le cas de la surcharge des effectifs ou de la crise du recrutement des enseignants.
En revanche, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a souligné les conséquences économiques que pourrait avoir cette fameuse réforme. « Si on ne parle que des vacances d’été, l’économie touristique va ralentir »a-t-elle estimé.
Le syndicat SE-Unsa a fait des confidences sur le sujet. Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale, a souligné que « des journées mal calibrées qui ne permettent pas aux élèves de faire autre chose que l’école ont un impact important sur leur réussite et le climat scolaire ».
Elle a également rappelé que, dans les pays d’Europe du Nord, Des journées plus courtes ont un effet positif sur l’éducation. Il faudra être patient avant d’en savoir plus sur le changement du calendrier scolaire.
