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L’ancien président Evo Morales dénonce une « justice partielle »

L’ancien président Evo Morales dénonce une « justice partielle »
L’ancien président Evo Morales dénonce une « justice partielle »

Bolivie

L’ancien président Evo Morales dénonce une « justice biaisée »

Visé par un mandat d’arrêt, l’ancien président bolivien Evo Morales a dénoncé vendredi une “justice partielle et soumise”.

AFP

Publié aujourd’hui à 02:41 Mis à jour il y a 4 minutes

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L’ancien président bolivien Evo Morales, qui cherche à revenir au pouvoir, a dénoncé vendredi « une justice partielle et soumise » dans le gouvernement de son ancien allié Luis Arce, après l’émission d’un mandat d’arrêt contre lui dans le cadre d’une affaire de « trafic ». » d’un mineur.

« Je dénonce au monde qui me persécute et me condamne en un temps record, une « justice » partielle et soumise au gouvernement d’Arce. […]», a écrit l’ancien dirigeant (2006-2019) sur son compte X.

“Mes accusateurs ne cherchent pas la justice, ils veulent me proscrire et m’éliminer avant les prochaines élections présidentielles en Bolivie”, a-t-il fustigé.

Premier chef d’État bolivien d’origine autochtone

Le juge de Tarija (sud), Nelson Rocabado, a ordonné vendredi un mandat d’arrêt contre Evo Morales lors d’une audience à laquelle l’ex-président a été convoqué mais où il ne s’est pas présenté, comme c’était déjà le cas mardi.

L’audience était destinée à examiner une demande du parquet tendant à un placement en détention préventive pour six mois. Le juge Rocabado a également ordonné le gel de ses avoirs et lui a interdit de quitter le pays.

Premier chef d’État bolivien d’origine indigène, Evo Morales est accusé de « trafic » de mineure en raison d’un prétendu arrangement conclu avec ses parents.

Une « guerre juridique »

Selon l’accusation, Evo Morales, 65 ans, aurait eu une relation en 2015 avec une jeune fille de 15 ans, dont une fille est née un an plus tard, avec le consentement des parents en échange d’avantages sociaux.

Evo Morales rejette ces accusations et affirme qu’une enquête sur les mêmes faits a été classée sans suite en 2020. “Ils n’ont pas pu prouver une infraction et en ont inventé une autre”, a-t-il encore affirmé.

L’ancien dirigeant se dit victime d’une « guerre juridique » orchestrée par le président Luis Arce, rival à l’investiture du parti de gauche au pouvoir pour la présidentielle d’août.

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Un certificat médical pour justifier l’absence d’Evo Morales

Evo Morales veut revenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a confirmé en novembre l’interdiction faite à un président d’exercer plus de deux mandats.

Les avocats d’Evo Morales ont présenté mardi un certificat médical pour justifier son absence, faisant état d’une bronchopneumonie et d’une possible bradycardie (un rythme cardiaque anormalement lent).

La procureure Sandra Gutiérrez, chargée du dossier, a déclaré vendredi à la presse que les documents présentés « ne constituent pas des obstacles juridiques valables » pour justifier son absence.

L’arrestation de 41 personnes mardi

L’ancien cultivateur de coca est soutenu par de nombreux sympathisants, principalement des agriculteurs indigènes, qui ont manifesté en début de semaine à La Paz après une marche de quatre jours depuis Patacamaya, à 100 kilomètres au sud de la capitale administrative.

Ils protestaient contre la crise économique et exigeaient la démission du président Arce. Des heurts avec la police ont conduit à l’interpellation de 41 personnes mardi, au deuxième jour de ces manifestations, selon le médiateur chargé de la défense des libertés.

Il s’agit de la deuxième marche des partisans d’Evo Morales, un gauchiste radical, après une première en septembre à laquelle l’ancien leader avait participé.

« La sécurité de frère Evo »

Mais depuis, déjà visé par un mandat d’arrêt, il reste retranché dans son fief de la région Tropico de Cochabamba, dans l’État de Chapare, au centre du pays, protégé par ses partisans.

“La sécurité du frère Evo” est assurée par plus de “2 000 personnes, chaque jour et 24 heures sur 24”, ont assuré mercredi à l’AFP Vicente Choque, de la Confédération unitaire des travailleurs paysans de Bolivie, et l’un de ses proches.

En décembre, le procureur a présenté des charges contre Evo Morales dans cette affaire pour laquelle il risque une peine de 10 à 15 ans de prison.

La « complexité » de l’affaire

Elle a ensuite expliqué avoir émis un mandat d’arrêt contre lui en octobre, sans en révéler l’existence en raison de la « complexité » de l’affaire, afin qu’il puisse être entendu par le procureur de la République.

Sandra Gutiérrez a rappelé que deux jours auparavant, ses partisans avaient érigé des barrages routiers – qui ont duré plusieurs semaines – pour protester contre la « persécution judiciaire », selon eux, de leur leader.

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