ÉTATS-UNIS –
Joe Biden commue 2500 peignes
Joe Biden a annoncé vendredi avoir commué 2 500 peines pour des infractions non violentes liées aux drogues. C’est un record.
AFP
Publié aujourd’hui à 22h44 Mis à jour il y a 7 minutes
Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.
BotTalk
Trois jours avant de quitter le pouvoir, Joe Biden a annoncé vendredi avoir commué le nombre record de près de 2 500 peines de personnes reconnues coupables de délits non violents liés aux drogues, se présentant comme le président américain ayant accordé le plus de grâces et de commutations.
Ces condamnés “subissent de longues peines, disproportionnées aux peines qu’ils devraient subir aujourd’hui au regard de la pratique du droit et de la jurisprudence”, écrit le démocrate dans un communiqué.
Joe Biden a déjà accordé 39 grâces et 1 500 commutations en décembre et commué les peines de 37 des 40 condamnés à mort par la justice fédérale.
« Un tort insensé aux personnes noires et de couleur »
Le leader démocrate, fervent catholique, souhaite, par cet « acte de clémence, apporter du réconfort aux individus condamnés à de longues peines (de prison) fondées sur une distinction qui n’a plus raison d’exister entre la cocaïne et le crack », une drogue qui fait des ravages. ravages parmi la classe ouvrière afro-américaine.
Les inégalités entre les Blancs et les Noirs dans les systèmes judiciaire et pénitentiaire alimentent les accusations de racisme aux États-Unis depuis des décennies.
Ces “peines de prison cruelles et excessives qui ont fait un tort incroyable aux personnes noires et aux personnes de couleur ont été la pierre angulaire de la politique fédérale depuis des générations”, a tonné dans un communiqué Kara Gotsch, directrice de l’organisation Sentencing Project qui lutte pour la réforme du système judiciaire. Le système pénitentiaire américain.
-Un demi-siècle de vie politique
L’un des auteurs des lois fédérales de 2018 qui ont assoupli certaines sanctions liées aux drogues, le sénateur démocrate Dick Durbin, s’est félicité du fait que « certaines des erreurs de notre système de justice pénale sont en train d’être corrigées et que les personnes qui le méritent en bénéficient ». d’une seconde chance.
Joe Biden a prévenu qu’il “continuerait à examiner des commutations et des grâces supplémentaires”, jusqu’à lundi midi, date à laquelle il laissera le Bureau ovale au milliardaire républicain Donald Trump, clôturant ainsi un demi-siècle de vie politique.
La Maison Blanche ne cite aucun nom des personnes condamnées, alors que les médias spéculent depuis des semaines sur la possibilité que le président gracie préventivement et à la dernière minute les élus et hauts fonctionnaires qui pourraient être menacés de poursuites judiciaires une fois Donald Trump investi.
Le fils de Joe Biden gracié début décembre
Les présidents américains décident de centaines de grâces et de commutations au cours de leur mandat, avec une accélération notable juste avant leur départ.
Début décembre, Joe Biden est revenu sur son engagement en graciant son fils Hunter Biden, qui attendait sa peine dans deux affaires de possession illégale d’arme à feu et d’évasion fiscale.
Son prédécesseur et futur successeur Donald Trump a également gracié en décembre 2020 le père de son gendre et conseiller Jared Kushner, Charles Kushner, condamné en 2004 à deux ans de prison pour détournement d’impôts. Ce dernier est nommé ambassadeur à Paris.
Bill Clinton (1993-2001) a gracié en 2001, au dernier jour de son mandat, son demi-frère Roger Clinton, reconnu coupable de possession de cocaïne en 1985. Charles Kushner et Roger Clinton avaient purgé leur peine de prison avant d’être graciés.
“Dernières nouvelles”
Vous voulez rester au courant de l’actualité ? La Tribune de Genève vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres bulletins d’information
Se connecter
Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.
0 commentaires