Red Bull revient aux racines des maux de la RB20

Le directeur technique de Red Bull Racing, Pierre Waché, s’est penché sur les raisons de la perte du championnat du monde des constructeurs par l’équipe en 2024. Une campagne qui a démarré sur les chapeaux de roue pour l’écurie autrichienne, vainqueur de quatre des cinq premiers Grands Prix. avec Max Verstappen, avec même trois doubles puisque Sergio Pérez a également terminé deuxième à Bahreïn, en Arabie Saoudite et au Japon.

Cependant, les choses ont commencé à prendre une tournure moins positive à partir du mois de mai, transformant ce qui semblait être une nouvelle saison de domination en une campagne marquée par différentes phases, à l’issue desquelles McLaren, Ferrari et même Mercedes étaient – régulièrement ou non – prétendantes. pour la victoire.

Même si Verstappen resterait souvent candidat au podium, lui permettant de décrocher une quatrième couronne mondiale grâce en partie à l’avance accumulée en début d’année, les difficultés flagrantes de Pérez au volant d’une RB20 soudain moins dominante coûteraient cher aux constructeurs. ‘ titre à l’équipe autrichienne, exclue de la bataille finale entre McLaren et Ferrari.

Revenant sur la saison dernière, Pierre Waché a d’abord précisé que Red Bull ne s’attendait pas à connaître une nouvelle année de domination comme 2023, mais que le scénario était assez inattendu. “La saison a été aussi difficile que nous le pensions”a déclaré le Français à Motorsport.com.

« Je dirais que nous avons été plus surpris par le début de saison, à cause de l’avance que nous avions. On s’attendait à ce que toute la saison se déroule comme la fin, avec une grosse bagarre avec les autres. Nous « ne nous attendions pas à avoir un tel trou en milieu de saison, mais nous nous attendions à une grosse bagarre avec les autres ».

Justement, à propos de cet entrefer et de ce qui n’a pas fonctionné, Waché explique : « Il y a plusieurs aspects dans cette histoire. La première est la corrélation, c’est-à-dire que la voiture avait des caractéristiques différentes de celles auxquelles nous nous attendions en termes d’aérodynamisme. »

« Un autre aspect est que nous ne nous attendions pas à ce que certains éléments affectent autant les performances de la voiture. Ils n’étaient pas là par choix, mais peut-être n’avons-nous pas prêté suffisamment attention aux performances de la voiture. concentrés sur eux. Ces éléments étaient encore présents en fin de saison et il faut les corriger pour 2025.

Plus précisément ? « Nous avons eu une perte d’appui dans certaines zones de la carte [aérodynamique de la voiture] et, par conséquent, nous n’avons pas été aussi performants sur la piste que la soufflerie nous le laissait croire ; donc il y avait des lacunes. C’est un problème de corrélation et en termes de performances sur piste, cela s’est principalement traduit par un problème d’équilibre.

Lorsque les premières difficultés d’équilibre sont apparues en 2024, ce sont les passages sur certains types de vibrateurs qui ont été mis en cause. L’équipe n’a pas immédiatement réagi à ces difficultés compte tenu de l’avance dont elle disposait en début de campagne.

“Je pense que nous avons repéré le problème, mais après, la voiture était rapide et nous ne voulions pas la modifier en profondeur”reconnut Waché. “Quand nous sommes revenus en Europe et que nous avons été davantage mis au défi par McLaren, il est devenu de plus en plus évident que c’était l’un des principaux problèmes qui nous empêchaient d’aller plus vite.

Malgré les difficultés en termes de développement et le potentiel qui n’a jamais vraiment pu être libéré, Waché estime que revenir sur les spécifications de la RB20 n’était pas une solution viable, d’autant que la voiture était parfois présentée à nouveau sous son meilleur jour : « Au Qatar, elle avait les mêmes caractéristiques et nous avons réussi à gagner facilement et à aligner la voiture la plus rapide de ce circuit. La performance est donc toujours relative aux autres.

Avec Ronald Vording et Benjamin Vinel