Les Tirailleurs étaient des « soldats d’élite », a déclaré samedi dernier, lors d’une conférence sur les 80 ans de commémoration du massacre de Thiaroye 44, au Musée des Civilisations noires de Dakar, le Dr Mamadou Koné, conseiller technique au Musée des Armées.
Le Musée des Forces Armées a organisé, samedi dernier, une conférence sur les 80 ans de commémoration du massacre de Thiaroye 44. Ce panel tenu au Musée des Civilisations Noires de Dakar a vu la participation d’éminents professeurs. A cette occasion, l’intervenant du jour, Dr Mamadou Koné, conseiller technique au Musée des Armées, a souhaité éclairer les Sénégalais sur le mot tirailleur. Selon lui, l’expression tirailleur sénégalais a subi plusieurs déformations puisque chacun a sa propre perception. Pire, certains sont même allés jusqu’à dire à la télévision et à la radio que tirailleur signifie « tirer – ailleurs ». Non! Le Dr Koné soutient que le mot tirailleur fait référence au tireur embusqué. « À l’époque, les tirailleurs étaient des soldats d’élite. C’étaient des soldats à l’avant-garde des troupes. Ils étaient considérés comme les plus courageux et les plus courageux.
C’était une unité d’élite. Les Africains étaient craints et très courageux», dit-il, rappelant le courage d’antan qui symbolisait l’homme noir pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Dans la foulée, l’ancien secrétaire général de l’Association sénégalaise des professeurs d’histoire et de géographie a également levé l’ambiguïté sur le « couloir de la mort » de l’Université de Dakar. Selon lui, le nom du couloir de la mort remonte aux années 1940.
« Quand la France a signé l’amnistie, De Gaulle est venu à Dakar. Mais Dakar a refusé. Il y a donc eu les bombardements des 23, 24 et 25 septembre 1940. Certains tirailleurs avaient décidé de rejoindre les Forces françaises libres pour combattre. Et il n’y avait que la colonne Le Clerc ou Chad. Certains se faufilent dans les colonies anglophones et en profitent pour repartir. C’est comme ça qu’il y avait un secteur.
Maintenant, quand vous avez été arrêté, c’était une exécution directe. Les condamnés étaient acheminés par ce chemin appelé couloir de la mort pour être exécutés à la corniche ouest », explique le Dr Koné, soulignant qu’à l’époque, l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar n’existait pas encore. .
Ibrahim KANDÉ
Monde