“Ce n’était pas une situation très agréable”, a déclaré mardi à l’AFP M. Sellier. “Les passagers autour me regardaient parce qu’ils attendaient que le changement de siège soit effectué pour que nous puissions décoller.”
“Il y a peut-être une certaine projection, mais j’ai interprété certains regards comme signifiant ‘ce type n’est pas au point'”, a-t-il expliqué.
Selon la décision de la Commission anti-discriminations, dont l’AFP a obtenu copie, le règlement intérieur d’Air France stipule qu’en cas de vol complet, c’est « de préférence » une femme qui est assise aux côtés des mineurs non accompagnés. .
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Sollicitée par l’AFP, Air France, par l’intermédiaire de son avocat, n’a pas souhaité faire de commentaire à ce stade.
Selon le rapport d’audience, la société a tenté de remettre en cause la compétence de l’organisme norvégien dans cette affaire, arguant que l’épisode s’était produit à bord d’un avion non immatriculé. en Norvège.
A titre subsidiaire, elle a également affirmé qu’il s’agissait d’une différence de traitement juridique, justifiée par la nécessité d’assurer la sécurité des mineurs non accompagnés contre le risque de « traite et autres formes de violence et d’agression ».
« Comment peut-on accepter ce type de suspicion parce que nous appartenons au genre masculin ? C’est une essentialisation des hommes qui me semble aller un peu trop loin », réagit Dominique Sellier.
Bien qu’il ait obtenu gain de cause devant le Diskrimineringsnemnda composé de trois avocats, le plaignant affirme n’avoir reçu ni indemnisation ni excuses.
Pendant le vol, « je viens de boire une coupe de champagne dans un gobelet en papier », a-t-il déclaré.