Jusqu’il y a trois semaines, l’affaire semblait réglée : l’immigration ne serait pas le thème central des élections législatives allemandes du 23 février, aucun des partis gouvernementaux n’ayant intérêt à rivaliser avec l’extrême droite sur le sujet. Mais l’attaque à la voiture perpétrée sur le marché de Noël de Magdebourg (Saxe-Anhalt), le 20 décembre 2024, par un médecin d’origine saoudienne arrivé en 2006 avec le statut de réfugié, qui a fait six morts et près de 300 blessés, a eu un impact. une campagne qui s’annonçait dominée par la crise économique.
Survenu quatre mois après le massacre au couteau de Solingen (trois morts et huit blessés) et sept mois après celui de Mannheim (un mort et cinq blessés), tous deux commis par des réfugiés, l’attentat de Magdebourg a endeuillé le pays à quelques jours de Noël. , poussant les candidats en campagne à durcir leurs propositions sur la migration, même si les motivations de son auteur, radicalement hostile à l’islam, restent floues.
Dans une interview accordée à l’édition dominicale du quotidien Le Mondele chef des conservateurs (Union chrétienne-démocrate, CDU/Union chrétienne-sociale de Bavière, CSU), Friedrich Merz, favori à la chancellerie, a ainsi plaidé, dimanche 5 janvier, en faveur de la déchéance de nationalité des contrevenants possédant deux passeports. « Pour éviter des attentats ou d’autres délits, les délinquants étrangers doivent être expulsés au plus tard après la deuxième infraction »dit-il en offrant leur « retirer la nationalité allemande » de sorte que la double nationalité “devenir l’exception” et non “la règle”.
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