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Elon Musk peut débattre avec l’extrême droite allemande sur X, selon l’UE
Le milliardaire participera jeudi à une conversation diffusée en ligne avec Alice Weidel, chef de file de l’AfD, à qui il a manifesté son soutien.
Publié aujourd’hui à 15h29
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“Rien n’interdit” à Elon Musk, propriétaire d’influencer les élections allemandes.
Le milliardaire, proche du président élu américain Donald Trump, participera jeudi à une conversation avec le chef du parti d’extrême droite allemand, AfD, diffusée sur X.
“Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne”, a déclaré Elon Musk sur son réseau social, déclenchant des accusations d’ingérence dans la campagne électorale pour les législatives allemandes du 23 février.
Dans l’UE, la Commission européenne joue un rôle de régulateur numérique, dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA). Mais « rien dans le DSA n’interdit au propriétaire d’une plateforme ou à quiconque d’héberger une diffusion en direct et d’exprimer ses opinions personnelles », a déclaré le porte-parole de la Commission pour le numérique, Thomas Regnier. , interrogé lors d’une conférence de presse sur l’utilisation par Musk de son réseau social pour soutenir les droits durs en Europe.
L’Europe continuera de surveiller les pratiques de X dans le cadre d’une enquête DSA déjà ouverte en décembre 2023 et qui porte notamment sur l’amplification de la désinformation.
« Ce que nous souhaitons, c’est que le propriétaire de la plateforme s’assure qu’elle ne soit pas utilisée à mauvais escient, ni privilégiée sur certains types de contenus, ni accrue de visibilité sur un seul type de contenus », explique Thomas Regnier. Dans le cadre du DSA, la commission pourra donc analyser notamment si les algorithmes de X ne sont pas utilisés pour promouvoir des messages d’extrême droite.
Concernant l’entretien avec Alice Weidel jeudi, “nous verrons dans le cadre de la procédure en cours si les risques découlant d’une telle diffusion en direct ont été analysés et évalués avec soin” conformément aux obligations européennes, a précisé Thomas Regnier.
La Commission européenne a ouvert en décembre une enquête contre TikTok, accusé d’avoir manqué à ses obligations et d’avoir ouvert la porte à une possible manipulation russe lors de l’élection présidentielle finalement annulée en Roumanie.
« Nous devons protéger nos démocraties de toute forme d’ingérence étrangère », avait alors déclaré la présidente Ursula von der Leyen. Elle ne s’est pas prononcée publiquement sur l’ingérence d’Elon Musk dans le débat politique en Allemagne.
La Commission a annoncé la tenue d’une table ronde le 24 janvier sur les risques entourant les élections allemandes, avec les régulateurs allemands et européens, les organisations de la société civile et les grandes plateformes en ligne.
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