Le président français Emmanuel Macron a accusé lundi 6 janvier, sans le citer nommément, le patron de X, le milliardaire Elon Musk, de soutenir « une nouvelle internationale réactionnaire » et ingérence dans les élections, en particulier en Allemagne.
«Il y a dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire de l’un des plus grands réseaux sociaux au Monde soutiendrait un nouveau mouvement international réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l’aurait imaginé ? “, a lancé le président lors de la trentième conférence des ambassadeurs, à Paris, en référence au soutien continu du milliardaire américain au parti d’extrême droite allemand AfD.
Alors que M. Musk fait partie du cercle restreint de Donald Trump, Emmanuel Macron a assumé une position de « prudence relative » concernant le retour aux affaires de l’ancien président des États-Unis. « De 2016 à 2020, la France a su travailler avec le président Trump » a-t-il rappelé, sans nier l’existence de « désaccords » concernant le « question climatique » et « ordre international ». “C’est à nous de savoir comment coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain”, a ajouté le chef de l’Etat.
Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés « L’année Trump s’ouvre sur une offensive antidémocratique et anti-européenne menée par Elon Musk »
Lire plus tard
Des « puissances déstabilisatrices »
Dans son discours, Emmanuel Macron a évoqué plus largement « désordre du monde » et le«affaiblissement des règles internationales»ainsi que l’activité de « puissances déstabilisatrices ».
Il y a quelques semaines, «La Roumanie a dû annuler une élection présidentielle en raison d’ingérences et de manipulations électorales clairement attribuées à la Russie: qui aurait imaginé cela il y a à peine dix ans? “, il a demandé.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Roumanie, la reconduction du Premier ministre Marcel Ciolacu ne résout pas la crise politique
Lire plus tard
Dans un contexte international marqué par « retour des impulsions impériales », « il nous faut à la fois de la force morale, mais aussi simplement de la force »a jugé le président français, qui a martelé son « refus de l’affaiblissement européen ».